Violée à 10 ans, elle serait "une obsédée sexuelle"
Je le savais bien : c'est la faute à la gamine. Comment croire cette fillette face à un homme expérimenté, et enseignant de surcroit. Et puis, "tant qu'on n'a pas vu soi-même" comme dit Nath, "on ne peut être sûr de rien". Signalons au passage le bon usage des produits locaux comme le beurre de karité et le coupe-coupe.
Obao
Un enseignant à la retraite viole une fillette de 10 ans Il explique avoir été provoqué par une obsédée sexuelle |
Paru le Jeudi 4 Jan 2007
Une mère de famille habitant à Rufisque a porté plainte contre un ancien voisin qu'elle accuse d'avoir défloré sa fillette de 10 ans après avoir plusieurs fois entretenu des relations sexuelles avec elle. Faisant fi des menaces de mort, la fillette, ne pouvant plus supporter la douleur, s’était confiée à sa mère. Le vieux Danfakha qui a prétendu n'avoir effectué que des attouchements sur elle, a rejeté la faute sur la fillette qui, d'après lui, est une obsédée sexuelle.
La jeune M.S, élève dans une école franco-arabe sise au quartier Médine de Rufisque, a à peine 10 ans. Elle vit avec ses soeurs et sa mère au quartier Darou Rahmane de Rufisque. Du fait de l’éloignement de son lieu d’habitation par rapport à son école, elle passe la journée chez une camarade de classe et ne rentre que le soir. Un jour, selon ses propres explications, elle rencontre le vieux Danfakha qui était leur voisin lorsqu'ils habitaient à la Cité millionnaire. Aussi, quand ce dernier lui propose de venir chez lui se reposer et déjeuner, elle accepte sans aucune arrière-pensée. Car, précise-t-elle, elle l'a toujours considéré comme son grand père. D'après la mère de M.S, celle-ci a fait la connaissance de Danfakha lorsqu’elle et sa petite soeur allaient demander de l'aumône pour ses jumeaux, comme cela se fait d’habitude. Il leur demandait toujours de passer et leur remettait de l'argent. Selon la fillette, lorsqu'elle a commencé à passer la journée chez lui, elle se reposait dans la chambre qu'occupent les enfants du vieux lorsqu'ils viennent le voir. C'est là qu'il l'a trouvée la première et toutes les autres fois qu’il a entretenu des rapports sexuels avec elle. Il menaçait ensuite de la tuer de façon mystique si elle en parlait à ses parents, affirmant détenir des pouvoirs surnaturels. Il a ainsi abusé d'elle à six reprises, selon M.S, mais la dernière fois, il lui a fait très mal. C'est alors qu'elle a décidé de parler à sa mère. Cette dernière l'emmène à l'hôpital Youssou Mbargane Diop où le diagnostic du médecin fait état de signes de défloration avec déchirures hyménales.
Interrogé au commissariat, l'enseignant à la retraite a nié avoir eu des relations avec elle. Il a reconnu avoir juste procédé à des attouchements sur elle. Et selon lui, c'est elle qui se jetait sur lui quand elle le trouvait sur son lit. Même lorsqu'elle le trouvait assis, a-t-il précisé, elle le provoquait. Il a déclaré en outre que la fillette en question est une experte en la matière et qu'elle a eu à coucher avec plusieurs jeunes du quartier avant qu'elle ne déménage. Avant d'ajouter que la fillette est une obsédée sexuelle, car il l'a plusieurs fois chassée de chez lui alors qu'elle se trouvait avec un garçon dans un coin à l’abri des regards. Il a juré, cependant, n'avoir jamais touché à son sexe pas même avec les doigts. Lors de sa confrontation avec la fillette et sa mère, il a maintenu ses propos. Quant à la fillette, elle a ajouté qu'il lui avait remis une bouteille de parfum et lui demandait d'en mettre avant d'aller à l'école. Durant ses actes ignobles, il posait toujours un coupe-coupe sur le lit, en plus du couteau qu'il tenait à la main, pour lui faire peur. La troisième fois, il lui a enduit du beurre de karité sur le sexe. Il lui a fait très mal. Elle n'a pas cessé de pleurer. Il lui a alors offert des bananes et des pommes qu'elle a refusé de manger. Il lui a alors donné une pièce de deux cents francs qu'elle a aussi refusé de prendre, a expliqué M.S.
Le vieil enseignant, marié à deux épouses et père de sept enfants, a été déféré pour viol sur mineure.