Economie du Sénégal: pire que prévu (PIB -40 %)
Sama ndeye ! Il est trop tard pour que le gouvernement redresse la barre d'ici les élections. Chaque Sénégalais ressent bien une dégradation de son niveau de vie. L'explication en est donnée ici. Et pas par n'importe quel organisme... Le Sénégal se retrouve dans les dernières places de l'Afrique de l'ouest, avec... la Guinée-Bissau. Ces ordinateurs quand même, on ne peux plus leur faire confiance. Ils ont mélangé tous les chiffres.
Tirelire bi
BCEAO - Conjoncture économique des pays de l’Uemoa :
Avec 3,3% de Pib en 2006, Sénégal est mauvaise graine
Avec des prévisions pessimistes qui donnaient au Sénégal un taux de Pib de 4%, la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest indique que la situation est encore pire que prévue. Pire, l’analyse du rapport de conjoncture publiée par cette institution dont le siège est à Dakar, indique que c’est le Sénégal qui entraîne la région vers le bas.
La Banque africaine de développement (Bad) et l’Agence française de développement (Afd) avaient annoncé pour l’année 2006, une chute du taux de croisance du Pib du Sénégal, qui devait passer, selon leurs calculs, de 6% en 2005, à 4% en 2006 (voir Le Quotidien n°1 052 du 30 juin 2006). Ces prévisions alarmistes, non contestées par le pouvoir politique, se revèlent en fin de compte, bien en-déçà de la réalité. Le rapport de Conjoncture économique dans les pays de l’Uemoa», publié par la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), pour le troisième trimestre de 2006, en est encore plus sombre pour les performances du Sénégal. Il y est nettement dit que «selon les dernières estimations, le taux de progression du Produit intérieur brut de l’Union s’établirait à 3,3%, en termes réels en 2006, en repli par rapport au taux de 4,0% enregistré en 2005». Précisant le détail des performances de chacun des huit pays, le document fait ressortir que le taux du Pib au Sénégal pour 2006, aura été de «3,3% contre 5,5%», pour l’année précédente. Ces chiffres de l’une des institutions de la communaué régionale, produits certainement avec le concours des experts sénégalais, ne semblent pas pouvoir produire matière à contestation. D’autant plus que, pour l’ensemble, ils expliquent la dégringolade de l’économie par les mêmes causes déjà soulignées par l’Afd et la Bad, à savoir, la crise des Industries chimiques du Sénégal (Ics) et le renchérissement des prix du pétrole. Cependant, ce qui est encore plus déconcertant, c’est de constater que le Sénégal qui, il y a quelques mois, a été désigné aux Etats-Unis d’Amérique, «Meilleur pays africain», (Voir Le Quotidien n°1122 du vendredi 22 septembre 2006) se retrouve quasiment à la dernière place, avec la petite Guinée-Bissau, en termes de performances dans la sous-région. D’autant plus déconcertant que la Guinée-Bissau pourrait exciper d’une certaine instabilité sociopolitique et d’infrastructures désuètes et insuffisantes, ce qui est loin d’être le cas du Sénégal. On note ainsi que le Sénégal fait moins bien que le Bénin dont le Pib a crû de 2,9% à 4,1%, ou le Burkina, qui affiche 5,6% en 2006, en décroissance par rapport à 2005 où il était à 7,1%. Le Mali voisin est aussi intouchable avec ses 5% de cette année, qui sont néanmoins une baisse par rapport aux 6,1% de 2005. Le Niger, qui vit encore sous le régime de l’insuffisance alimentaire certaines années, a pu afficher 3,5% cette année, contre 7% l’année d’avant. Cette baisse est due, pour ce pays minier, au repli de «la production d’uranium, de 30%, par rapport au second trimestre, en s’établissant à 670,2 tonnes». Cette baisse se justifierait entre autres, selon le document de la Bceao, par «des travaux de maintenance et d’entretien de l’outil de production». Même les chiffres des pays qui ont fait moins bien que le pays de la Teranga, indiquent tout de même un dynamisme de l’activité économique qui ne transparaît pas au Sénégal. Le cas de la Guinée-Bissau, très atypique, mis à part, car ce pays n’est jamais parvenu, malgré son entrée en zone Cfa, à afficher des chiffres positifs deux années d’affilée. Mais le Togo, qui a été placé durant plus d’une décennie sous l’embargo financier de l’Union européenne et des principaux bailleurs économiques internationaux, a pu se permettre de passer de 0,8% de croissance en 2005, à 3,1% en 2006, dans des circonstances de quasi-guerre civile, qui ont entouré la succession du défunt Président Gnassingbé Eyadema. Et la Côte d’Ivoire politiquement divisée, si elle stagne à moins de 2%, n’a pas baissé du tout, alignant les mêmes résultats deux années de suite. Ce qui démontre qu’en réalité, les résultats médiocres du Sénégal, pays n’ ayant pas connu de situation d’instabilité politique majeure, sont à la base de la baisse de l’activité économique de la zone de l’Uemoa.
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