18 janvier 2007

Anciens combattants: La police s'acharne sur des manifestants

Hé ! Mon cher Abdoulaye ! Toi aussi tu devrais voir le film "Indigènes".

Ton ami Chirac
MARCHE AVORTEE DES ANCIENS MILITAIRES ET INVALIDES DE GUERRE
La Police s’acharne sur les manifestants et fait une dizaine de blessés


La Police a sévèrement réprimé une manifestation non autorisée des Anciens militaires et invalides de guerre du Sénégal. Ils étaient plus de cents éléments du Groupement mobile d’intervention (Gmi) à se dresser devant eux, à hauteur de l’Avenue Jean Jaurès (centre-ville de Dakar) pour les empêcher de manifester. Les Anciens militaires et invalides de guerre, une centaine environ, se sont repliés à leur siège à la Maison des anciens combattants, laissant derrière eux une dizaine de blessés, selon des sources présentes sur place. Il réclament l’application de la loi 67-42 du 30 juin 1967 relative aux pensions militaires d’invalidité ainsi qu’une revalorisation de leurs indemnités.
PAR NETTALI.COM

Les grenades lacrymogènes se sont invitées ce jeudi 18 janvier au centre-ville de Dakar. Face à la détermination des manifestants à exprimer leur colère, suite au "retard" dans l’application des accords signés entre l’Etat et leur association, les policiers ont opposé la force. Quatre arrestations ont ainsi été enregistrées du côté des manifestants ainsi qu’une dizaine de blessés dont deux civils qui ont sans doute inhalé du gaz lacrymogène. Repliés à leur siège, l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre qui, jusqu’à 13 heures était quadrillé par les forces de l’ordre, les manifestants ont entamé une grève de la faim. Les policiers les ont trouvés sur les lieux, selon des sources présentes sur place. Des passants n’ont pas manqué de déverser des larmes devant la dureté de la répression policière.
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Revenant sur leurs revendications, le président de l’Association nationale des invalides de guerre du Sénégal (Ananis), Saër Guèye avait soutenu que « les changements indiciaires qui se sont effectués avec l’augmentation des salaires n’ont pas été appliqués pour les pensions des militaires invalides, alors que le taux indiciaire au Sénégal est passé de 782 en 1967 à plus de 1 400 aujourd’hui. Les pensions varient entre 25 000 et 30 000 F Cfa ». S’agissant de leur prise en charge médicale, il avait souligné que « seule la partie invalide est prise en charge alors que la prise en charge de (leurs) familles a été annulée par le ministre des forces armées, Bécaye Diop. Pire, seules trois pharmacies sont agréées sur l’ensemble du territoire national et il faut faire le chemin de croix pour accéder aux rares médecins qui sont habilités à délivrer des ordonnances visées à l’hôpital militaire de l’Iho. A cela s’ajoute le problème du renouvellement des prothèses ». Dans une lettre adressée au président de la République, l’Ananis rappelle les dispositions réglementaires relatives à la pension de retraite des invalides.

A savoir : au 20 janvier, plusieurs dizaines d'anciens combattants mènent une grève de la faim. Cinq d'entre eux ont été transférés à l'hopital.

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