En colère, il sectionne le bras de sa femme et de sa belle-mère
Les bras m'en tombent. Une telle colère et de tels agissements dans la sainte ville de Touba... Pas possible. Il faut couper court à ces rumeurs. Et puis ça arrive aussi chez nous.
Vénus de Milo
TOUBA Moustapha Guéye sectionne les bras de sa femme et de sa belle-mère
C'est l'horreur dans la ville sainte de Touba. Moustapha Guéye, en colère contre des membres de sa famille, s’est emparé d’une machette pour sectionner les bras de sa femme enceinte de quatre mois et de sa belle-mère. Les faits se sont déroulés le mercredi 29 novembre dernier.
Du fait des violences que son mari exerçait sur elle, Khady Ndiaye la femme de Moustapha Guèye, a été obligée de retourner auprès de sa mère Awa Fall, au quartier Guédé. Cette situation n'a pas du tout plu à Moustapha Guèye qui pensait que c’est sa belle-famille qui voulait le séparer de sa douce moitié. Le même jour, vers vingt heures, armé d'un coupe-coupe flambant neuf qu'il a acheté au marché, il se rend au domicile de sa belle-famille pour chercher sa femme. Arrivé sur les lieux, le coupe-coupe bien dissimulé dans son boubou, il engage une discussion avec les parents de sa femme pour les convaincre de pousser Khady Ndiaye à rejoindre le domicile conjugal. Seulement, la discussion ne tourne pas à l’avantage de Moustapha Guèye, qui pique, subitement une colère noire. Il se jette d'abord sur sa femme enceinte de près de quatre mois, pour lui sectionner, d'un coup de machette, le bras droit. Non content de cela, il lui assène un autre coup de machette à l’épaule. Inspiré par on ne sait quel démon, il se tourne ensuite vers sa belle-mère, Awa Fall, pour lui sectionner le bras gauche. Ngagne Guèye, un voisin venu secourir les pauvres femmes, fera aussi les frais de la colère de Moustapha Guéye. Il sera à son tour attaqué avec des coups de machettes qui l’ont atteint à la main et à la tête. Un autre voisin recevra lui aussi un coup à la main. Les populations excédées, entoureront alors Moustapha Guèye avant de le maîtriser et lui arracher le coupe-coupe. Il passera un sale quart d'heure entre les mains des populations décidées à le faire passer de vie à trépas. Un coup de fil anonyme informera la gendarmerie.
A leur arrivée, les pandores tombent sur l’horreur. Ils trouveront la dame et sa mère à même le sol, se tordant de douleurs, et baignant dans une mare de sang. Khady Ndiaye et sa mère Awa Fall ont été plus tard amputées des bras. Quant à Moustapha Guèye, blessé gravement par les populations, il a été admis à l'hôpital pendant quelques jours. À sa sortie, il a été déféré au parquet de Diourbel et placé sous mandat de dépôt. Khady Ndiaye et sa mère Awa Fall, traînent, quant à elles, une infirmité à vie. Elles sollicitent l'appui et l'assistance des pouvoirs publics, notamment du ministère de la Famille et de la Femme. Elles suivent actuellement un traitement au centre hospitalier Mathlaboul Fawzeiny de Touba.