24 janvier 2007

Les Sénégalais sont fatigués des combines du roi

Enfin.


EN PERSPECTIVE - Le mépris du peuple
Auteur: Mame Aly KONTE - SudQuotidien

Un nouveau Sénégal émerge. Wade et Idy ne le savent peut-être pas au moment où ils décident de se retrouver. En agissant comme il veut où il le veut dans le pays depuis son arrivée au pouvoir, Wade nostalgique d’un Sénégal d’un autre temps, nous renvoie à l’époque des servitudes, de l’esclavage et de la colonisation. La règle étant d’obéir ou de subir les affres du roi.
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La République est morte. Vive le roi. On serait tenté de le dire, au vu du cumul d’erreurs, d’approximations et de tâtonnements qui ont entouré la gestion du pouvoir par Me Abdoulaye Wade sur la période 2000-2007. Sans se culpabiliser sur une méthode qui a failli, il se réfugie dans ses idées, n’écoute personne, « réunit la famille ou renvoie le fils rebelle quand et comme il veut ». Au mépris de ce que peuvent penser les Sénégalais de ces arrangements qui semblent se faire sur leur dos.
N’est-ce pas Alioune Tine, qui disait récemment que «Depuis les indépendances, la plupart des chefs d’Etats africains se comportent et se sont dotés des mêmes droits que les anciens gouverneurs de colonies dans l’Afrique occidentale française.» Ceci explique cela et Wade confirme l’adage.
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La tonne de salive versée par des gens vexés avant-hier lundi, ne résume pas toute la colère des Sénégalais. Il est le produit d’un mal être. D’un malaise profond. Entre argent, arnaques et combines, le génie politique de Wade semble avoir vécu. L’homme n’a plus de hauteur, parce qu’il n’est plus à la hauteur de la mission que lui ont confiée les Sénégalais depuis février 2000. La réalité de l’exercice du pouvoir lui ayant complètement échappé ces dernières années, Wade et certains de ses alliés ont montré qu’ils ne savaient rien faire d’autres, qu’exacerber les conflits, en profiter le maximum pour rester. Les Sénégalais, (même s’ils comprennent le geste de Serigne Abdou Aziz Sy Junior), ne peuvent passer leur temps à suivre les feuilletons des conflits qui se règlent sur fond de combine au palais.
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