27 janvier 2007

"Trop sale". L'Europe menace de ne plus importer la pêche sénégalaise

En résumé, l'Europe retirera son agrément d'importation des poissons du Sénégal si les règles sanitaires et hygiéniques ne sont pas mieux respectées. Pour le ministre Djibo Leity Kâ, : «Notre problème, c’est la saleté. Les Sénégalais sont sales. Nous sommes très sales et nous avons de très mauvaises habitudes». De l’avis du ministre, aucun discours ne peut régler les problèmes rencontrés. Il faut «changer les mentalités en prenant des mesures drastiques».
Ce sont des mots. Attendons les actes. Mais c'est le début d'une prise de conscience.

Grésil



PECHES - Menace sur l’agrément à l’exportation : Les acteurs de la pêche invités au changement

L’agrément national à l’exploitation des produits de la mer originaires du Sénégal est menacé de retrait si des changements de comportement ne sont pas opérés rapidement. C’est ce qui justifie la tenue, hier, de la rencontre des acteurs du secteur de la pêche, qui sont invités à s’approprier le plan de communication qu’ils ont élaboré, en vue d’une meilleure gestion des quais de pêche du pays.

Le Sénégal est le deuxième pays africain, après le Maroc, autorisé à exporter des produits de pêche sur le marché de l’Union européenne. C’est par une décision de mai 1996, que la Commission européenne a fixé les conditions d’importation des produits halieutiques originaires du Sénégal. Mais lors de la dernière visite des experts de l’Office alimentaire et vétérinaire (Oav) de la communauté européenne, en septembre 2004, ces derniers ont exigé au Sénégal, de mettre à niveau le secteur de la pêche artisanale, qui assure à 60%, l’approvisionnement des usines de pêche. C’est pour cette raison que le ministère de l’Economie maritime et des Transports maritimes internationaux, a lancé un plan de communication pour informer et sensibiliser les acteurs du secteur sur les enjeux de l’agrément national à l’exportation des produits de la mer. Surtout que les experts de l’Oav ont relevé quatre défaillances majeures à corriger, si le Sénégal compte poursuivre ses exportations sur le marché de l’Ue.

Ces défaillances sur lesquelles l’accent a été encore mis hier à l’hôtel indépendance, lors du séminaire marquant la fin des activités de ce plan de communication, ont pour nom :
  • La mise au point aux normes de l’embarcation de la pêche, notamment la caisse isotherme,
  • les sites de débarquements qui ne répondent pas aux normes dans leur aménagement et conception,
  • la défaillance des moyens de transport,
  • les manquements relatifs à l’inspection sanitaire à la première vente
a déclaré le directeur des Industries de transformation de la pêche, le Dr Papa Namsa Keïta.

Pour le ministre Djibo Leity Kâ, qui présidait cette rencontre d’échanges, le véritable problème, qui risque de nuire à l’économie sénégalaise dans le secteur, est simplement un problème de comportement. «Notre problème, c’est la saleté. Les Sénégalais sont sales. Nous sommes très sales et nous avons de très mauvaises habitudes», a affirmé M. Kâ, après la présentation qui a été faite sur la situation globale des quais de pêche du pays. De l’avis du ministre, aucun discours ne peut régler les problèmes rencontrés dans l’exploitation des quais de pêche. Il faut «changer les mentalités en prenant des mesures drastiques». Et, c’est ce pourquoi il a exhorté les Collectivités locales, les Gie interprofessionnelles et la direction des Industries de transformation de la pêche, dirigée par M. Keïta, à ne ménager aucun effort pour assurer la salubrité des quais de pêche, en vue de la sauvegarde de l’agrément national à l’exploitation des produits de mer, qui dit-il, est «un véritable outil de développement».

Aussi, a-t-il pris des engagements fermes sur la volonté de l’Etat à jouer sa partition, dans cette «bataille nationale». Déjà, une étude d’évaluation technique et financière des travaux de mise aux normes, a été effectuée par le cabinet belge Cowi, sur financement de la délégation de l’Ue au Sénégal. De plus, une campagne de nettoyage des sites de débarquements pilotes a été entreprise, appuyée par une sensibilisation des acteurs (pêcheurs et mareyeurs) sur les bonnes pratiques d’hygiène. Cependant, le ministre de l’Economie maritime se dit déçu de l’insalubrité et des défaillances notoires dans les quais de pêche de Ziguinchor, Joal et Mbour. Raison pour laquelle, dit-il, «cette rencontre des acteurs du secteur de la pêche doit servir de bilan pour la préservation des acquis». Pour rappel, après avoir eu l’agrément national en 1996, cette reconnaissance d’équivalence des services d’inspection vétérinaire des produits halieutiques avec ceux de l’Union européenne a été reconduite lors de la précédente mission de l’office alimentaire et vétérinaire effectuée au Sénégal du 29 novembre au 3 décembre 1999.

Ce n’est qu’en septembre 2004, lors de la dernière visite que les experts de l’Oav ont menacé de retirer l’agrément du Sénégal, du fait des manquements constatés au niveau de l’amont de la filière industrielle.

Gilles Arsène TCHEDJI

1 commentaire:

Marcellin Artiste Peintre Photographe Avignon a dit…

Bonjour,
nous avons reçu enfin une reponse du mediateur de la République du sénègal .Je vous joint La lettre Ci joint .Nous Allons avoir une réponse du Maire Paul Ndong et Son bras droit Monsieur Moustaffa Diouf qui ont revendu mon terrain et rasés ma maison.

Nous demandons la restitution de notre terrain a Joal Fadiouth et être dédomager puisque pour revendre le terrain Mr Le Maire Paul Ndong et son bras droit Moustaffa Diouf ont fait Raser Ma maison et annexes .

Pour voir tous les documents cliquez sur le lien suivant:
http://joalfadiouth.blogspot.com