Statistiques sur le mariage et vieilles filles de 13 ans.
Gag. Mon cher "ami" surf avait raison lorsqu'il affirmait sur au-senegal.com qu'une "vieille est une fille qui a plus de 13 ans". En effet, une étude issue du recensement sénégalais met en lumière le point suivant : "Les statistiques faites sur la situation matrimoniale de la population sénégalaise de 12 ans et plus, révèlent la prédominance des mariés dans pratiquement tous les âges", bien que "l’âge moyen au premier mariage des femmes et des hommes a augmenté depuis quelques années"
SITUATION MATRIMONIALE : Les mariés mènent le bal
La situation matrimoniale de la population de 12 ans et plus, telle qu’elle apparaît au troisième Recensement Général de la population et de l’Habitat, est un facteur très pondérant dans la démographie du Sénégal. Prenant en compte le célibat, le mariage, le divorce, le veuvage et d’autres formes d’unions connues et pratiquées au Sénégal, elle a aussi été analysée selon quelques caractéristiques propres de l’individu (âge, niveau d’instruction, sexe). Enfin, un phénomène particulier en ressort : le taux de monogamie est plus élevé que celui de la polygamie.
La situation matrimoniale est une conjoncture dans laquelle un homme ou une femme se trouve. Ainsi on en note plusieurs aspects, comme le mariage, le célibat, le veuvage et le divorce. Généralement considéré comme une union et un engagement, le mariage est contracté à la mairie ou suivant les lois de la religion et les coutumes sénégalaises. Il est aussi différent du célibat dans la mesure où l’on considère comme célibataire, toute personne qui n’a jamais été engagée dans les liens du mariage. Selon le rapport de l’agence nationale des statistiques et de la démographie, la situation matrimoniale répartie sous plusieurs angles, présente plusieurs particularités et caractéristiques.
Caractéristiques individuelles : répartition selon l’âge et le sexe
Durant l’année 2002, un pourcentage assez remarquable (43%) de la population sénégalaise âgée de 12 ans et plus, en situation de célibat, a été enregistré. Alors qu’on attribue aux personnes mariées, 53% de la population, 2,5% aux personnes en situation de veuvage et aux divorcés 1,1%. Les autres types de situation (union libre, concubinage etc), sont d’une importance marginale et atteignent une proportion d’environ 0,3%. Ces situations évoluent avec l’âge. On note que la proportion des célibataires tend de plus à se résorber au fil des âges. Elle amorce une baisse rapide entre 10 et 50 ans. Cependant, il est impératif de signaler que le célibat subsiste même aux âges les plus avancés, avec une intensité variant de 3% à 6%. Parallèlement à la baisse du niveau de célibat, la proportion des personnes mariées s’intensifie avec l’âge. Mais vers 45 ans, le pourcentage des personnes mariées s’effrite, sous l’effet, notamment de la mortalité des conjoints, qui installe de plus en plus les personnes dans une situation de veuvage. Le divorce demeure un phénomène qui touche une infime frange de la population en 2002, à tous les âges. Ainsi, ces situations diverses mettent en œuvre des comportements variables selon le sexe de la personne. L’analyse de la situation matrimoniale selon le sexe, laisse entrevoir de multiples profils, si l’on considère l’évolution d’un phénomène au sein d’une catégorie (homme ou femme), où que l’on compare l’intensité de ce phénomène entre sexes.
Le taux des célibataires compte plus de personnes du sexe masculin
Chez les célibataires, on remarque plus de personnes du sexe masculin entre 10 et 50 ans. Cette situation découle d’une tendance plus marquée chez les femmes à s’engager dans le mariage, plus précocement que les hommes. A partir de 50 ans, les proportions de célibataires tendent à se rapprocher. Toutefois, l’évolution se maintient à la baisse.
Le taux des mariés : phénomène culturel à généraliser
Pour ce qui est des personnes mariées, l’intensité et l’évolution confortent la valeur qui est accordée au mariage par la société sénégalaise. L’environnement culturel et religieux qui tend à en faire un phénomène culturel à généraliser, lui est aussi très favorable. En somme, on peut noter un décalage qui existe entre les hommes et les femmes, par rapport à leur calendrier d’entrée en union. Jusqu’à 45 ans, les femmes ont une nuptialité plus intense que les hommes, avec des proportions toujours plus importantes. A partir de 45 ans, les hommes ont tendance à corriger leur retard. Dès lors, des proportions plus grandes entrent en union. Cela peut également se justifier du fait que les femmes, à ces âges-là, peuvent être souvent confrontées à une mobilité conjugale, qui se traduit, soit par un divorce, soit un veuvage. Alors que les hommes ont plus tendance dans ces conditions à contracter d’autres unions (remariage). Si ce n’est que dans certains cas, leur statut de marié-polygame ne permet pas, statistiquement, de bien déceler ces ruptures d’union à leur niveau.
La situation des divorcés expose plus les femmes
Quant à la situation des personnes divorcées, elle fait état d’un phénomène qui tend à prendre de l’ampleur, avec une plus grande exposition des femmes. Ce phénomène est plus net entre 10 et 35 ans. Au-delà de ces âges, le taux de divorce connaît un net recul de manière irréversible dans la population. Dans cette situation matrimoniale, les écarts entre les hommes et les femmes, s’amplifient entre 20 et 30 ans. Les hommes sont plus exposés à ce phénomène à partir de 45 ans et ceci, jusqu’à l’âge de 85 ans. En général, on dénombre plus de femmes vivant une situation de divorce. Ainsi, elles représentent 4 fois plus que les hommes, dans la population des divorcés, soit en nombre relatif 52.713 femmes contre 13.196 hommes.
Les veufs : 7% d’hommes et 93% de femmes
Les personnes en situation de veuvage sont estimées à 161.891 et comptent seulement 7% d’hommes contre 93% de femmes. D’après l’évolution du phénomène, son intensité reste stationnaire entre 10 et 45 ans à un niveau inférieur à 6% chez les hommes et à 4% chez les femmes. Tout de même, il faut souligner que ce phénomène associé à celui du divorce, renforce le poids des femmes vivant seules. D’une certaine manière aussi, il donne du volume à la proportion des femmes qui doivent s’occuper seules des charges familiales. Cette tendance s’explique certes, compte tenu de la propension des hommes à se remarier, mais également du fait des conditions de la polygamie, le phénomène tend à être camouflé, lorsqu’il survient chez les hommes.
Plus de monogames que de polygames
La répartition de la population selon le mariage, révèle plus de monogames (58%) que de polygames. La proportion des monogames augmente avec l’âge, jusqu’à 30-34 ans où elle commence à s’affaiblir. Tandis que celle des polygames diminue, quel que soit le rang. Les données statistiques montrent que la polygamie est plus courante en milieu rural, 55,6% contre 41% en milieu urbain. Les conditions de vie des populations en milieu urbain, notamment la précarité de l’emploi, du logement, seraient certainement à la base de ces différences. La répartition selon les régions montre qu’elle est plus fréquente à Kaolack (61,1%), à Diourbel ( 60,3%), à Tamba (56%), Louga (55,7%) et Kolda (56,4%), avec des pourcentages qui dépassent le niveau national (50,1%). Comparé aux autres régions, Dakar compte moins de polygames (38%), du fait des nombreuses contraintes socio-économiques.
BILAN SUR L’ETAT MATRIMONIAL DE LA POPULATION
Les statistiques faites sur la situation matrimoniale de la population sénégalaise de 12 ans et plus, révèlent la prédominance des mariés dans pratiquement tous les âges. Cela est surtout dû au poids de la religion. Le comportement des hommes et des femmes, reste dominé par l’effet de l’âge, du sexe et du niveau d’instruction, quel que soit le milieu de résidence et la région. On remarque que les femmes restent nettement plus longtemps en ménage que les hommes, bien que la proportion des divorcés chez les femmes, soit plus importante que celle des hommes. L’évolution de la nuptialité selon le rapport national de présentation des résultats, montre que l’âge moyen au premier mariage des femmes et des hommes a augmenté depuis quelques années. La pratique de la polygamie (42%), présente d’importantes disparités selon l’âge, le sexe, le milieu de résidence et la région.
1 commentaire:
LES VIEILLES FILLES
J'aime les vieilles filles. Et lorsqu'elles sont laides, c'est encore mieux.
Les vieilles filles laides, acariâtre, bigotes ont les charmes baroques et amers des bières irlandaises. Ces amantes sauvages sont des crabes difficiles à consommer : il faut savoir se frayer un chemin âpre et divin entre leurs pinces osseuses. Quand les vieilles filles sourient, elles grimacent. Quand elles prient, elles blasphèment. Quand elles aiment, elles maudissent. Leurs plaisirs sont une soupe vengeresse qui les maintient en vie. Elles raffolent de leur potage de fiel et d'épines. Tantôt glacé, tantôt brûlant, elles avalent d'un trait leur bol de passions fermentées. Les vieilles filles sont perverses. C'est leur jardin secret à elles, bien que nul n'ignore leurs vices.
Les vieilles filles sont des amantes recherchées : les esthètes savent apprécier ces sorcières d'alcôve. Comme des champignons vénéneux, elles anesthésient les coeurs, enchantent les pensées, remuent les âmes, troublent les sangs. Leur poison est un régal pour le sybarite.
L'hypocrisie, c'est leur vertu. La médisance leur tient lieu de bénédiction. La méchanceté est leur coquetterie. Le mensonge, c'est leur parole donnée. Elles ne rateraient pour rien au monde une messe, leur cher curé étant leur pire ennemi. Le Diable n'est jamais loin d'elles, qui prend les traits de leur jolie voisine de palier, du simple passant ou de l'authentique Vertu (celle qui les effraie tant). Elles épient le monde derrière leurs petits carreaux impeccablement lustrés. Elles adorent les enfants, se délectant à l'idée d'étouffer leurs rires. Mais surtout, elles ne résistent pas à leur péché mignon : faire la conversation avec les belles femmes. Vengeance subtile que de s'afficher en flatteuses compagnies tout en se sachant fielleuses, sèches, austères... C'est qu'elles portent le chignon comme une couronne : là éclate leur orgueil de frustrées.
Oui, j'aime les vieilles filles laides et méchantes. A l'opposé des belles femmes heureuses et épanouies, les vieilles filles laides et méchantes portent en elles des rêves désespérés, et leurs cauchemars ressemblent à des cris de chouette dans la nuit. Trésors dérisoires et magnifiques, à la mesure de leur infinie détresse. Contrairement aux femmes belles et heureuses, elles ont bien plus de raisons de m'aimer et de me haïr, de m'adorer et de me maudire, de lire et de relire ces mots en forme d'hommage, inlassablement, désespérément, infiniment.
Raphaël Zacharie de IZARRA
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