22 mars 2007

Escroquerie aux terrains. Le maire de Mbour accusé

Boudiou ! Moi qui croyais que c'était surtout à Saly et à la Communauté rurale de Malincounda que l'on manipulait les aspirants acquéreurs ! Et en plus ce sont des Sénégalais qui se grugent entre eux... En plus, pour une affaire qui date de 2004, la justice ne se bouge pas beaucoup le cul et n'est pas pressée d'inquiéter le maire. Comme pour le Président de la communauté rurale de Malicounda.



Escroquerie sur un terrain. Le maire de Mbour et son chef de cabinet accusés par les prévenus
Article Par ALIOUNE DIOP, L'Observateur. Paru le Jeudi 22 Mar 2007

Cheikh Tidiane Guéye et Amadel Bâ étaient devant les juges correctionnels de Thiès pour le délit d’escroquerie sur un terrain au préjudice d’un émigré, représenté par son oncle Michel Senghor. Au cours de ce procès, le maire de Mbour et son chef de cabinet ont été cités à plusieurs reprises par les prévenus et par les avocats de la défense. Ces derniers en ont conclu que cette affaire dégage une odeur de mafia orchestrée depuis le haut de la pyramide.

L’affaire remonte au mois de novembre 2004. Amadel Bâ, sachant que Michel Senghor cherchait à acheter un terrain à Mbour pour le compte de son neveu établi en Espagne, se met en contact avec lui. Amadel lui dit que le chef de cabinet du maire souhaitait vendre un terrain appartenant au marabout du maire à trois millions. Après la visite du terrain, Michel Senghor consent à l’acheter à ce prix. Pour cela, Amadel Bâ fait appel à Cheikh Tidiane Guéye pour représenter le propriétaire et établir l’acte de vente. Au moment où il entamait les travaux, Michel Senghor se fait virer du terrain par le vrai propriétaire. Excédé, Michel Senghor se rend chez Amadel pour lui réclamer son argent. Ce dernier lui propose, par le biais du chef de cabinet du maire, un autre terrain. Cette fois-ci c’est un terrain qui porte le nom du frère du maire. Et toujours, au moment de la construction, les travaux sont arrêtés par l’ayant droit. Senghor porte l’affaire en justice. Tout d’abord le substitut du procureur a rappelé au juge que les prévenus sont des habitués d’escroquerie. Surtout Amadel qui s’en sort toujours tandis que les autres prévenus sont condamnés. C’est quelqu’un, dira le parquet, qui ne signe jamais son forfait et qui n’avait pas besoin de faire intervenir C. T Guéye. Poursuivant, il soutient avoir remarqué depuis la dernière audience dans une autre affaire, que C T Guéye nourrissait une crainte vis-à-vis d’Amadel, ajoutant que c’est quelqu’un qui accepte de se mouiller et tente d’écarter Amadel.

Le parquet pense que les faits reprochés aux prévenus sont constants. Maîtres Mbodji et Ciré Clédor Ly, dans leurs plaidoiries, ont tous soutenu l’absence de manœuvres frauduleuses. Maître Ciré Clédor Ly va plus loin, en disant qu’Amadel Bâ a cité le chef de cabinet et le maire comme étant les principaux responsables dans cette affaire. Il se demande pourquoi le maire a signé tous les actes et pourquoi n’a-t-il jamais été entendu ni inquiété ? Pour l’avocat, depuis le début, l’enquête a été escamotée car ni les policiers, ni les juges n’ont pas voulu aller en profondeur. Amadel Bâ et Cheikh Tidiane Guéye seront édifiés le 3 avril 2007.

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