02 mars 2007

Corruption: bientôt sous surveillance ?

Eparcyl aurait du mettre cette info dans "Bonnes nouvelles". Mais je lui suggère d'attendre et de voir de ses propres yeux avant de dire quoi que ce soit.
Sainte Nathalie d'Aquin



CORRUPTION - Stratégies de lutte au Sénégal : Bientôt un Observatoire

Le Sénégal va bientôt mettre en place un Observatoire sur la lutte contre la corruption, a annoncé, hier jeudi à Johannesburg, Abdoulaye Dieng, le secrétaire exécutif du Projet de coordination des réformes administratives et budgétaires du ministère de l’Economie et des Finances.

Le Sénégal entend œuvrer pour ‘’une plus grande implication de la société civile dans la lutte contre la corruption, à travers la mise en place de réseaux’’, a indiqué Abdoulaye Dieng qui participe au Forum africain sur la lutte contre la corruption.

Au niveau institutionnel, a-t-il rappelé, l’Etat a créé une Commission de lutte contre la non transparence, la corruption et la concussion et une Cellule nationale de traitement des informations financières.

‘’Toutes ces mesures seront renforcées par d’autres initiatives qui porteront sur l’éducation, la prévention et la répression’’, a-t-il assuré. Au niveau juridique, après avoir adopté un nouveau code des marchés en septembre 2002, pour une meilleure transparence, ‘’le Sénégal, selon M. Dieng, vient de terminer une refonte totale de son système de passation des marchés publics’’. Les innovations majeures de ce code sont, a-t-il expliqué, la création d’une Autorité de régulation des marchés publics, ‘’autorité administrative indépendante, dont la composition tripartite et paritaire entre l’administration, le secteur privé et la société civile, offre une garantie supplémentaire de transparence dans la passation des marchés publics et limite les possibilités de corruption’’.

Il a en outre relevé l’adoption d’une charte de transparence et d’éthique des marchés publics ‘’qui vise à garantir la transparence dans l’attribution des marchés’’.

Selon lui, cette charte cherche en outre à instituer ‘’un contrôle efficient et à appliquer des sanctions’’ à l’encontre des agents de l’administration et/ou opérateurs économiques auteurs de fautes, notamment d’actes de corruption dans la passation et l’exécution des marchés. ‘’Les agents publics reconnus coupables d’infraction à la réglementation ou de complicité d’actes de corruption seront exclus du circuit des marchés publics, sans préjudice des sanctions disciplinaires et pénales prévues par la loi et les règlements’’, a souligné M. Dieng.

De plus, a-t-il rappelé, ‘’les candidats aux marchés publics sont tenus, au moment de présenter leurs offres, de faire une déclaration sur l’honneur d’observer strictement les règles édictées dans la charte’’.

Toujours au niveau juridique, ‘’le Sénégal a adopté des mesures importantes concernant la promotion de l’éthique et de la transparence dans la gestion des affaires publiques’’, a-t-il signalé, précisant que les articles 159 à 163 du Code pénal prévoient des sanctions réprimant la corruption active ou passive des fonctionnaires et des employés des entreprises privées. A cela s’ajoute, selon Abdoulaye Dieng, la loi sur l’enrichissement illicite applicable aux personnes dépositaires de charges publiques.

Le Forum africain sur la lutte contre la corruption, dont le thème principal est ‘’Vers une compréhension commune de la corruption’’, se clôture aujourd’hui par une déclaration et un plan stratégique de lutte contre le phénomène. Le forum a pour objectif de consolider les programmes anti-corruption du continent et de préparer le 5ème forum mondial sur la corruption et la sauvegarde de l’intégrité, prévu à Johannesburg en avril prochain.

Il est organisé par le ministre sud-africain de la Fonction publique, en collaboration avec l’Union africaine, la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique, les communautés économiques régionales, la Banque africaine de développement, le secrétariat du Nepad et la Coalition mondiale pour l’Afrique.

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