19 mars 2007

La maison des esclaves. Fin d'un mythe inventé

Ca fait longtemps que l'authenticité de la Maison des esclaves de Gorée a été remise en cause. Cette fois-ci, on en est sûr : c'est un mythe construit de toute pièce par Pierre André Cariou, médecin chef de la marine française en poste à Gorée en 1940. Mais comme le soldat inconnu qui repose sous l'Arc de Triomphe, n'a-t-on pas besoin d'un lieu-symbole, un "monument" représentatif de cette période noire ? Oui, mais pas celui-ci répondent les chercheurs.

LA « MAISON DES ESCLAVES » DE GOREE… "Un mythe inventé", selon une certaine idéologie
SudQuotidien: Samedi 3 Mars 2007

« Quelle a été la vraie place de Gorée dans la traite des esclaves ? » ; « Qui était la propriétaire de la maison dite ‘’des esclaves’’ ? » ; « Quelle a été réellement la fonction de la porte dite ‘’du sans retour’’ ? » ; « A-t-il été possible de stocker 20 millions de personnes dans cette maison en 33 années, comme l’affirme le ‘’conservateur’’ Joseph Ndiaye ? ».

Florilège non exhaustif de questions qui devront donner lieu à des débats contradictoires et passionnants à la Sorbonne (Paris) sur le thème générique : La fin du mythe de la maison des esclaves de Gorée, thème que va introduire Jean Luc Angrand, auteur de « Céleste ou le temps des signares ».

La note de présentation de l’événement est sans équivoque, la conférence étant annoncée comme celle de la négation de Gorée comme réalité physique historique de la traître négrière. « Le mythe de la maison dite ‘’des esclaves’’ a été inventé par Pierre André Cariou, médecin chef de la marine française en poste à Gorée en 1940. Il apparaît sous la forme d’un manuscrit non édité qui devait aboutir à l’édition d’un roman historique ». lit-on dans le document de présentation. Plus loin, on promet de faire savoir, en parlant de la ‘’Porte sans retour’’, « comment un simple vide-ordure a été transformé en mythe dans le mythe ».

Selon la même source, « l’histoire de la maison ‘’dite des esclaves’’ doit impérativement être déconstruite car elle empêche, le vrai travail de mémoire qui doit se construire autour des travaux de recherches des scientifiques africains (Université C. Anta Diop en particulier), antillais, américains noires et des autres ». C’est, ajoute-t-on, « dans une démarche de déconstruction/reconstruction positive » que se tiendra la conférence universitaire à la Sorbonne « qui permettra aux chercheurs noirs de présenter les travaux de recherches sur le rôle de Gorée dans la traite négrière ».

Dans le même mouvement, il sera aussi proposé la mise en place d’un programme de recherche sur dix ans, Charte Ouida, pour valoriser les autres lieux de mémoires impliquant, entre autres, « la mise en place d’un comité « Ouida » pour sélectionner chaque année les meilleurs travaux de recherches sur la traite négrière » ; d’« une base de données Internet ‘’Amistad’’ répertoriant les archives concernant l’Afrique pendant la période des comptoirs négriers et les travaux de recherches en collaboration avec l’Unesco », d’« une base de données Internet ‘’Racines’’ destinée à repérer les lieux de mémoires avec cartographie/Gps, alimentée par des données multimédias accessibles par internet »

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