19 mars 2007

Le choléra de Touba s'étend et pourri le Sénégal

Encore un qui ne mâche pas ses mots : l'expansion du choléra est due à l'incurie des autorités et au manque d'eau. C'est clair ?



CHOLERA.PR SALIF SOW, CHEF DU SERVICE DES MALADIES INFECTIEUSES, CHU DE FANN : «Il faudrait un plan national pour contrer l’expansion de l’épidémie»

L’épidémie du Choléra est en pleine expansion dans toutes les régions du Sénégal. Selon le Professeur Pape Salif Sow, le chef du Service des maladies infectieuses de l’hôpital de Fann, « Il faudrait un à deux mois pour maîtriser la situation. »

Une personne morte, une trentaine de cas enregistrés. L’épidémie du choléra ne cesse de progresser dans tout le territoire national depuis son apparition le 11 mars dernier. Actuellement, plusieurs régions ont été contaminées. Thiès, Diourbel, Dakar, Kolda, la ville sainte de Touba et le département de Bambey sont exposées. Face à la recrudescence du vibrion du choléra, le professeur Sow n’y est pas allé de main morte pour fustiger le déficit d’eau potable dans certaines zones du pays. Selon lui, quand un individu n’a pas accès à l’eau potable, il peut boire n’importe quelle autre eau. Tous les cas de contamination hospitalisés à Dakar sont des pèlerins en provenance de Touba, des personnes qui ont bu de l’eau de puits à ciel ouvert et infectée. Ces patients ont confié n’avoir pas eu d’eau potable à leur portée.

« L’accès à l’eau potable est un droit élémentaire », a encore dit le Professeur Sow qui ajoute par ailleurs qu’il faudrait prendre des mesures préventives en priorité nationale et de tirer la sonnette d’alarme. À cet effet, un dispositif d’accés à l’eau potable doit être disponible partout pour que le choléra recule. Le choléra est en effet, rappelle le professeur, un problème de cadre de vie, d’assainissement du milieu, de conditions d’hygiène. L’épidémie risque de revenir chaque année du fait de la mauvaise gestion des fosses septiques, des bornes fontaines, des canalisations et des eaux stagnantes qui contaminent les nappes phréatiques. C’est donc d’une urgence nationale dont il est question.

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