Corruption au Sénégal : le rapport de Transparency
Le système judiciaire à l'index
Le Forum Civil qui est la section sénégalaise de Transparency International a présenté, hier, lors d'un point de presse le rapport sur le Baromètre Mondial de la Corruption 2006. La perception demeure que les partis politiques, les Parlements sont les plus corrompus, suivi par le milieu des affaires et par la police. Au Sénégal, le système judiciaire remporte la palme. Et à travers des enquêtes menées par Transparency International, La presse occupe la 4ème place des secteurs les plus corrompus au Sénégal.
Source : Le Matin
« À travers une enquête sectorielle, la presse occupe la quatrième place en tant que secteur plus corrompu au Sénégal », comme l'indique le Directeur exécutif M. Mamadou Seck. Selon lui : « La justice qui a par essence le pouvoir de réguler de tout acte de déviances, se livre elle-même à ces pratiques déviantes ». Entre autres points saillants, M. Seck a par ailleurs souligné les scandales de la magistrature. Sur ce point, il dira qu' « on l'a vu avec les scandales de la magistrature et de l'instrumentalisation qui est faite par l'exécutif sur les judiciaires » Le Baromètre Mondial de la corruption de 2006 fournit les conclusions d'une enquête concernant 59661 personnes dans 62 pays aux revenus bas, moyens et élevés.
L'enquête a été réalisée pour le compte de TI par Gallup International, comme partie de l'enquête donnant « la voix du peuple », entre juillet et septembre 2006. L'Afrique comme étant un groupe figurant dans ce rapport compte huit (8) pays. Il s'agit du Cameroun, du Congo Brazzaville, du Gabon, du Kenya, du Maroc, du Nigeria du Sénégal et de l'Afrique du Sud. Les sondés en Afrique considèrent la police comme étant le secteur le plus corrompu (avec des résultats moyens de 4,6). Selon le rapport, la majorité des gens qui paient des pots-de-vin sont des victimes de la corruption. Ces paiements indiquent le rapport qui le qualifie « ultra-rapide » ou dessous-de-table illicites sont souvent leurs seuls moyens d'accès aux services légaux. À ce propos, M.Seck dira que « la corruption et les pots-de-vin frappent toujours plus durement les pauvres exigeant une taxe supplémentaire de ceux qui peuvent le moindre se permettre ». Le rapport montre que les actions gouvernementales dans la lutte contre la corruption n'ont pas été perçues comme efficaces dans la plupart de pays.
Néanmoins Transparency International estime qu'il est important que les gouvernements entreprennent des actions fermes et effectives pour lutter contre la corruption et que le public « acquiert la sensation que les efforts du Gouvernement (entre autres) font une différence dans leur vie ». Pour M. Mamadou Seck, le défi consiste donc pour les dirigeants politiques à prouver qu' « ils ne participent ni alimentent les pratiques de la corruption, mais s'attachent réellement par leurs efforts à accroître la transparence, assumer leur responsabilité et concrétiser la notion d'intégrité dans les sociétés du monde entier ».
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