15 décembre 2006

DISPARITION DE 7,5 MILLIARDS D'AIDE TAIWANAISE ALLOUES AU SENEGAL

Mais enfin ! Tout cet argent va bientôt réapparaitre sous forme de centres sociaux et médicaux. Il faut un peu de temps pour concrétiser les projets. La preuve, c'est que le pays est jonché de premières pierres de centre médicaux et centres pour jeunes. Faut savoir attendre dé !

Commentaire : Ajax ammoniaqué
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Comment 7,5 milliards de francs Cfa ont pu être détournés et cachés à Chypre ?


L’hebdomadaire « Le Témoin » vient de lever le voile sur le scandale qui alimente depuis plus d’un an, les discussions dans les salons de Dakar. Sous la plume même du directeur de publication de ce journal Mamadou Oumar Ndiaye, le scandale dit des 6 milliards de Taïwan, 7,5 milliards en vérité, fait l’objet, pour la première fois depuis qu’on en parle, d’un article de presse. Il ressort ainsi que non seulement l’Etat du Sénégal a encaissé cette somme mais que ce pactole a été détourné et planqué dans un compte appartenant au fils d’un proche du Président. A en croire notre confrère, ce sont 15 millions de dollars Us, soit 7,5 milliards de nos francs « destinés à la construction de projets à caractère social dans notre pays » que Taïwan a décaissés. Une somme qui n’avait pas atterri dans les comptes de l’Etat, jusqu’à la rupture des relations diplomatiques entre le Sénégal et Chine Taïwan. Selon Le Témoin, « cet argent s’est retrouvé dans le compte bancaire d’une société créée par Emmanuel Aïm, la Fitem Entreprises Limited » précisément, « ouvert dans les livres de la Société générale de Nicosie, à Chypre ». Ce dernier étant le fils de Pierre Aïm, conseiller spécial du président de la République et propriétaire de la Nouvelle Brasserie devenue « Africa investissement Sénégal Brasserie) gérée par le même Emmanuel Aïm. Mamadou Oumar Ndiaye remonte ainsi à la source de l’affaire pour révéler que tout est parti d’une lettre datée du 3 décembre 2004, dans laquelle le Président de la République, Me Abdoulaye Wade délègue Pierre Aïm pour instruire ce dernier comme émissaire auprès du Président Taïwanais, « en lui conférant les pleins pouvoirs à l’effet de négocier, dans tous ses aspects, le nouvel accord quinquennal de coopération entre la République de Chine et la République du Sénégal ». La suite se passe de commentaires. Le 28 septembre 2004, Salif Bâ en tant qu’ancien ministre mais surtout ancien directeur du Pcrpe envoie une nouvelle proposition à l’ambassadeur de Taïwan au Sénégal, Mr Huang. Le ministre Cheikh Tidiane Sy effectuera une visite à Taïwan, du 29 novembre au 3 décembre 2004. Pierre Aïm lui-même se rendra à Taïwan pour une « mission spéciale » et le 17 janvier 2005, il rencontre le 1er conseiller de l’ambassade de Dakar à Taïwan, M Bruno Shen. Des discussions sont engagées dans le même temps entre M.El Hadj Diouf du Pcrpe et M Bruno Shen, 1er conseiller de l’ambassade de Taïwan à Dakar. Et le tout est couronné le 17 mars 2005, par la signature d’un nouvel accord quinquennal par le ministre de l’Economie et des finances, Abdoulaye Diop. Quelque temps après, Pierre Aïm ne se rend à nouveau à Taïwan, du 22 au 23 mars 2005, toujours pour « mission spéciale ». Trois mois après, c’est-à-dire le 27 juin 2005, « un premier virement de 5 millions de dollars Us tombe dans le compte bancaire de Fitem Entreprises, ouvert à la Société générale de Nicosie, à Chypre. Deux autres virements du même montant seront effectués. Et pour ces transactions, M Pierre Aïm recevra la somme d’un million de dollars, soit 500 millions de francs Cfa. Ce, avant même que Taïwan n’effectue le premier virement de 5 millions de dollars. Cet argent a-t-il été rendu au Sénégal comme veulent le croire certaines sources ? Le Témoin veut bien rappeler que le Président Wade en personne, avait déclaré en Conseil des ministres, qu’il offrait au Sénégal, 14 millions de dollars qu’un ami lui avait offert. Révélations faites dans un contexte de menaces de déballages du camp d’Idrissa Seck. Mamadou Oumar Ndiaye, citant une source proche du Trésor, écrit que nulle trace de cet argent dans la comptabilité des Finances de l’Etat.

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