Une mineure tue le bébé issu d'un viol par le principal de son collège
DETOURNEMENT DE MINEUR A KEDOUGOU :
Le principal du collège d'enseignement moyen de Khossanto risque 10 ans ferme
10 ans d'emprisonnement ferme, c'est la peine que risque, Jacques Baticka, principal du collège d'enseignement moyen de Khossanto poursuivi pour avoir engrossé une élève de 5e qui a accouché et étranglé son fils, avant de le jeter dans l'enceinte de son collège. Son procès a eu lieu mercredi dernier à Tamba.
L'acte qui a conduit le principal du collège d'enseignement de la communauté rurale de Khossanto située à quelques encablures du département de Kédougou, Jacques Baticka en prison est qualifié de criminel. Cet ancien professeur d'histo-géo au lycée Maciré Bâ de Kédougou et principal du Cem de Khossanto n'a rien trouvé de mieux que de jeter son dévolu sur une élève en classe de 5e, âgée seulement de 16 hivernages. De cette relation amoureuse entre le principal et l'élève, une grossesse est survenue. Et pour éviter d'être cité en mauvais exemple, le principal s'en était ouvert à un infirmier pour un avortement. Mais c'était sans compter avec le refus catégorique de l'infirmier.
Le mercredi 12 juillet dernier, l'élève, à terme, éprouve de vives douleurs au ventre et met au monde son bébé. Elle en parle à sa grand-mère. Cette dernière, très respectée dans la localité, a conseillé à l'élève d'étrangler l'enfant et de le jeter. Suivant à la lettre les recommandations de sa grand-mère, la jeune fille s'est rendu dans la cour de son établissement tard dans la nuit du mercredi pour commettre son acte odieux. Loin des regards indiscrets, elle a étranglé à mort le nouveau-né. Après son acte criminel, elle a regagné son domicile comme si de rien n'était. Le lendemain, un vieux de la localité, en partance aux champs, tombe sur une scène inqualifiable : les enfants de la localité jouaient avec le corps du nouveau-né sans s'en rendre compte. Tétanisé par la scène à laquelle il venait d'assister, il prend ses jambes à son coup pour aller informer le chef du village qui, à son tour avise les pandores qui ont ouvert une enquête. Laquelle aboutira à l'arrestation de la jeune fille. Cette dernière qui continuait à saigner fut admise au district sanitaire de Kédougou.
S'exprimant sur le déroulement des faits devant la barre du tribunal régional de Tambacounda, mercredi dernier, Jacques Baticka a tenté de se dérober en servant des déclarations cousues de fil blanc. Pressé de questions, il avoue et déclare avoir entretenu deux rapports sexuels avec la fillette. Cette dernière qui était présente à la barre en compagnie de ses parents a déclaré avoir eu 4 rapports sexuels avec son principal avant d'enfoncer le clou : «Lors de notre première rencontre, il m'a forcé pour que je me couche avec lui et devant ses menaces, j'ai accepté». Des arguments brandis par le procureur, Issa Ndiaye qui a estimé que les faits étaient établis. Par conséquent, il requiert 10 ans ferme à l'encontre du mis en cause. La défense assurée par Mes Badji et Bâ a plaidé pour la relaxe pure et simple de leur client parce que, disent-ils, les faits imputés au principal ne sont pas établis. Le tribunal a mis l'affaire en délibéré au 28 février prochain.
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