17 avril 2007

Pénurie de gaz et délestages Sénélec: ça recommence

Un seul mot peut résumer cet état d'improvisation et d'imprévision : la mal-gouvernance.



"L’Etat est responsable"

mardi 17 avril 2007, par Nettali /

Coupures intempestives d’électricité et pénurie de gaz affectent depuis une semaine la vie des sénégalais. La Société nationale d’électricité (Sénélec) dégage sa responsabilité et pointe un doigt accusateur sur Gti, un fournisseur privé. Djibril Thiongane, un consultant en économie pétrolière estime, sur les ondes de Radio Sénégal international, que "le problème relève d’une improvisation et du pilotage à vue". Par Nettali.net

Les coupures d’électricité et les pénuries de gaz sont devenus depuis quelques années le lot quotidien des sénégalais. Ces derniers jours, les délestages et la pénurie de gaz se sont rappelés au bon souvenir des sénégalais. Une situation que Djibril Thiongane, consultant en Economie pétrolière analyse comme une manque de planification dans le secteur. Ce dernier estime en effet que le "Sénégal n’avait jamais connu de pénurie" avant la situation de crise de la Société africaine de raffinage (Sar). Avant explique-t-il, "il y avait une programmation sur un an ou sur deux ans , bateau par bateau avec tout le montage financier". Si cela n’existe plus, c’est que "l’Etat est responsable". Et il doit être le premier à réagir. Et "il ne doit pas réagir comme un privé qui défend ses intérêts", ajoute M.Thiongane. Quant à Carmello Sagna, secrétaire général du Comité national des hydraucarbures, il rame à contre-courant. Selon lui, s’il y a rupture de gaz "cela ne veut pas dire qu’il y a pénurie". Toutefois reconnaît-il, depuis mercredi, les centres d’emplissage de gaz butane sont à sec dans tout le pays, à cause d’un retard d’approvissionnement".

Ce qui est vérifiable c’est que depuis mercredi il y a une rupture de gaz dans les centres de remplissage", admet M.Sagna. A en croire ce dernier si le bateau qui doit venir du Congo arrive ce mardi, la distribution reviendra à la normale.

Du côté de la Sénélec, on met cette situation sur le compte du retrait de Gti, un fournisseur privé de la société d’électricité. Mais dans la société, dans le giron de l’Etat après une privatisation ratée avec les canadiens Elyo Hydro-Québec, des voix s’élèvent pour demander une nouvelle récapitalisation. Selon les cadres de la Sénélec, la société draîne une dette de 100 milliards laissée par Samuel Sarr limogé en octobre 2006 à cause justement des coupures intempestives.

La Sénélec a inauguré une nouvelle centrale à Bel air. Mais celle-ci ne fonctionne pas à cause d’un manque de fuel.

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