25 avril 2007

Manifestations. Le ras-le-bol du peuple.

Le ras le bol commence à se manifester dans la population. Contre la Sénélec comme ici, ou contre les brutalités policières comme à Kaolack. Ca bouge. Et ils s'organisent en associations.



COUPURES INTEMPESTIVES D'ELECTRICITE : Les populations manifestent leur mécontentement

Les populations qui ne peuvent plus digérer les coupures intempestives d'électricité, lesquelles continuent de faire des dégâts, ont investi les rues de Tambacounda, mardi matin. Réunis autour d'une association dénommée « Action Maintenant », ils étaient des milliers à manifester leur mécontentement dans les principales artères de la ville. Les marcheurs appuyés par plusieurs associations dont les menuisiers ébénistes, métalliques… ont bloqué la circulation pendant plusieurs heures.

09 heures 42 minutes, mardi, sur le rond-point de l'avenue Léopold Sedar Senghor de Tambacounda, le soleil des grands jours se pointe, et une journée chaude s'annonce sur la ville. Des milliers de personnes sont visibles, avec des brassards attachés autour de la tête, ou autour du bras. En effet, les milliers de marcheurs ont été encadrés par les hommes du commissaire Mame Seydou Ndour de la police de Tambacounda, pour une marche vers les principales grandes artères de la ville. Afin de montrer leur colère aux autorités, concernant les coupures intempestives d'électricité. En fait, ils ont battu le macadam pour dénoncer les délestages répétitifs de la part de la Senelec. Le cortège est fort de plusieurs milliers de marcheurs. « Y'en a marre des coupures ! Tambacounda ville morte ! » Pouvait-on lire dans les différentes pancartes brandies par des jeunes très remontés contre la Senelec.

.../... La suite sur l'Office

24 avril 2007

Pédophilie: petits viols entre amis

Dans la série "J'arrive pas à me retenir, quoi qu'il m'en coute", voici le énième épisode.



Keur Massar: Il viole la fille de son camarade de promotion âgée de 11 ans
Article Par Bounama Hann, L'Obs. Paru le Mardi 24 Avr 2007

Pour lui, l'amitié est un vain mot. Sinon comment se fait-il qu'il ose abuser de la fille de son ami ? Et dire qu'il courtisait la tante paternelle de celle-ci. Cueilli et livré à la justice par les hommes en bleu de Keur Massar, il ne fait pas l'ombre d'un doute que son séjour entre quatre murs durera une longue période.

Le mardi 10 avril, Sidy Fall, qui a soufflé ses trente-trois bougies, s'était présenté à Keur Massar où habite C.D dans le but de récupérer une somme de dix mille francs qu'on lui devait. Alors qu'il était assis dans le salon en attendant de recevoir son dû, il demande à M.M.D, fille de son camarade de promotion et ami, de lui donner de l'eau pour qu'il fasse ses ablutions car il était l'heure de prier. Celle-ci s'exécute aussitôt. Dès que Sidy Fall a fini de prier, il s'empresse de se tourner vers la petite fille qui attendait sagement. Et il se met à la caresser. Ne pouvant plus se retenir, il ne se gêne pas pour lui enlever son slip et la viole. Après son acte ignoble, la fille s'est retrouvée avec le pagne maculé de sang. Pour que personne ne soit au courant, il nettoie les taches de sang sur place sur la terrasse et jette le torchon sur la toiture de la maison contigue. Il rentre à son domicile et ne fait plus signe de vie.

Le lendemain mercredi, en jouant, M.M.D commence à saigner. Sa mère s'en aperçoit et cherche à savoir qu'est ce qu'elle a. «Je me suis blessée en enjambant un mur», fait-elle savoir. L'explication de sa fille lui paraissant douteuse, elle avise son mari pour qu'elle parle à l’enfant. Acculée, la petite fille délie la langue. Ses parents n'en croient pas leurs oreilles et l'acheminent illico chez un médecin. Le diagnostic confirme le viol et une «défloration de l'hymen entraînant une incapacité temporaire de 21 jours», leur est délivré. Le torchon taché de sang retrouvé, l'enfonce Le vendredi 20 avril, le géniteur de la victime débarque à la brigade de gendarmerie de Keur Massar et dépose une plainte avec à l'appui le document médical. Dés qu'il prend connaissance de l'objet de la plainte, l'adjudant Mamadou Seck dépêche immédiatement ses éléments pour cueillir le mis-en-cause. Sidy Fall manque de s'évanouir quand les pandores l'ont trouvé dans un atelier de menuiserie.

Conduit à la brigade et entendu, il nie en bloc, pensant certainement que les enquêteurs se contenteront de ses dénégations et le laisseront retourner chez lui. Ayant eu échos du viol, un voisin qui avait auparavant vu sur sa terrasse le torchon, fait un rapprochement et s'en ouvre au père de la victime. Le torchon retrouvé est ainsi remis aux gendarmes. Confronté à M.M.D en présence de son père, il charge la fille. «C'est elle qui m'a rejoint sur la terrasse et a commencé par me caresser. Ensuite, elle a extirpé de mon pantalon mon sexe pour le placer à hauteur de son vagin et l'y frotter un moment. Je ne l'ai pas pénétrée et je n’ai pas éjaculé sur elle car elle n'avait pas enlevé son slip», confesse-t-il, sans convaincre.

Depuis hier lundi, Sidy Fall a atterri à l'hôtel zéro étoile de Rebeuss pour pédophilie, viol et détournement d'une mineure de moins de treize ans. Sûr qu'il restera très longtemps.

Saly : plusieurs hôtels escroqués de 100 millions

Les escrocs sont partout



Scandale financier à Saly : Un voyagiste suédois escroque une dizaine d'hôtels de 100 millions

L’affaire a débuté en octobre 2006. Durant ce mois, certains hôtels de Saly ont signé un contrat de travail avec un promoteur suédois dans le cadre de la destination Sénégal. Les hôteliers courent derrière une ardoise estimée à environ 100 millions de francs Cfa

L’affaire a débuté en octobre 2006. Durant ce mois, des hôtels de Saly ont signé un contrat de travail avec le promoteur suédois dans le cadre de la destination Sénégal, précisément la station balnéaire de Saly. Si au début, les choses semblaient bien marcher, les hôteliers ont vite remarqué que le promoteur suédois tardait à règler régulièrement leurs prestations.

D’ailleurs, ce dernier, qui avait sa société basée en Suède, a fini par déclarer faillite au grand dam de ses partenaires sénégalais à qui il devait des arriérés de paiement. ‘Le préjudice que les hôtels concernés ont subi, est estimé à plusieurs millions’, confirme Latyr Sène, gérant de l’hôtel Marinette qui fait partie des victimes. Notre interlocuteur indique que le promoteur suédois lui doit au moins des arriérés de paiement chiffrés à 10 millions de francs Cfa.

A Saly, l’affaire est gérée avec beaucoup de sérieux par les victimes qui semblent bien décidées à entrer dans leurs fonds. Cependant, la tâche paraît difficile. En effet, des contacts ont été établis par les victimes avec un avocat suédois en charge de vendre la société en faillite mais pour le moment, ‘nous n’avons obtenu rien de satisfaisant’, a martelé Latyr Sène. En outre, certains parmi les victimes se sont rendus en Suède dans l’espoir de localiser le promoteur, mais le voyage s’est révélé infructueux. Amers, les hôteliers victimes ont adressé une correspondance au ministère du Tourisme et des Transports aériens pour savoir la conduite à tenir pour régler le problème.

Si certaines victimes affichent l’espoir d’entrer dans leurs fonds, cet espoir est loin d’être partagé par d’autres. Parmi les hôtels concernés par cette affaire, on peut citer Téranga, Savana, Neptune, Laguna Beach, Bougainvillées, Hôtels Marinette, Sarène Beach, Cocotiers, Africa Queen et tant d’autres. S’y ajoutent aussi les sociétés de transport qui courent derrière leur argent.

Karim LO, Walfadjri

Maraboutage: des sexes rétrécissent et changent de place

Certaines peurs ont la vie dure, et comme partout, c'est "l'étranger" qui en fait les frais. Un inconnu a poliment serré des mains à des jeunes et voilà que leurs sexes changent de place (sic) ou rétrécissent. Une croyance spécifiquement sénégalaise.



UNE HISTOIRE DE RETRECISSEMENT DE SEXE A THIES : Le mis en cause conduit à la police

Est-ce le retour des rétrécisseurs de sexe ? Tout porte à le croire après ce qui s’est passé le vendredi dernier, à Thiès, précisément au quartier Takhikao. Un individu a failli passer un sale temps avec des jeunes qui l’accusent d’être un "rétrécisseur" de sexe.

L’homme, un inconnu était de passage dans ce quartier où il a trouvé un groupe de jeunes en train de deviser. Comme cela se fait dans notre société, l’individu en question a serré la main à certains gens qui ont automatiquement senti que leur sexe n’était plus à sa place. Tandis que d’autres constataient que leur pénis n’avait plus la même dimension qu’auparavant. La réaction d’une des victimes ne s’est pas fait atteindre. Cette dernière est allée chercher un coupe-coupe pour intimer à l’individu de lui remettre son pénis à sa place. Ce qui fut fait.

Deux autres, n’ont pas eu la même chance que leur camarade. Le premier dans tous ses états a demandé au bonhomme de lui remettre son sexe. Par contre le second voulait coûte que coûte que son machin retrouve sa dimension normale. L’affaire a finalement atterri à la police. Une question qui taraude l’esprit des Thiessois : Est-ce que notre jurisprudence a prévu cette histoire de rétrécissement de sexe ? Pas du tout affirment les patriciens du droit. Cela peut être tout simplement un phénomène d’ordre psychologique disent les autres.

22 avril 2007

Incitation de mineures à la débauche. Encore.

Drôle et pas drôle. Décidément, ils aiment les gamines.


Trouvé avec deux gamines de 9 et 13 ans, un Guinéen est conduit tout nu devant le chef de quartier
Article Par LAITY MBASSOR NDOUR, L'observateur. Paru le Samedi 21 Avr 2007

Les populations du quartier de Kanda, dans la ville de Kaolack, ont assisté dans la nuit de 25 mars 2007, à une scène vraiment impudique. Aux environs de 21 heures, un homme de nationalité guinéenne, nommé Amadou Khassim Diallo, a été acheminé, tout nu, au domicile du chef de quartier de la localité par une foule surexcitée. Amadou Khassim Diallo était accusé d’acte de pédophilie et d’incitation de mineures à la débauche. Il a été arrêté puis placé sous mandat de dépôt à la Maison d’arrêt et de correction de Kaolack.
.../...

Manifestations contre la violence policière. 2 morts.

Un jeune interpelé est mort au commissariat. La population pense à des sévices policiers inavoués. Elle demande la vérité. J'ai lu cette histoire il y a deux semaines, mais je ne pensais pas qu'elle dégénèrerait avec encore un mort ! Ici aussi, l'Etat protège les tortionnaires ?



Affrontements population-police à Kolda en Casamance. Un mort

Des habitants de Kolda (Casamance, sud du Sénégal), accusant la police d'être à l'origine du décès d'un jeune il y a une semaine, ont violemment affronté samedi soir des policiers, provoquant un mort et quatre blessés, a rapporté l'Agence de presse sénégalaise (APS, officielle).
(Jeune Afrique)

Ces affrontements ont éclaté après l'enterrement de Dominique Lopy, 23 ans, décédé le 14 avril dernier en détention préventive, dans des circonstances non officiellement expliquées mais plusieurs habitants de Kolda ont attribué son décès à des sévices infligés par la police dans ses locaux. Les échauffourées ont éclaté samedi peu après 18h00 (locales et GMT), après l'inhumation de Lopy au cimetière catholique de la ville, a expliqué l'APS.

De retour des funérailles, des jeunes en colère ont attaqué les locaux du commissariat de police, déclenchant des courses-poursuites avec des policiers dans la ville, où plusieurs commerçants avaient fermé boutique. Cinq blessés avaient dans un premier temps été enregistrés lors de ces affrontement: deux civils et trois policiers, qui ont tous été évacués à l'hôpital régional, a indiqué l'agence. Un des deux civils a succombé à ses blessures, le second se trouvait dans un état grave. La nature de leurs blessures n'a pas été précisée par les médecins interrogés par l'APS. Plusieurs émeutiers ont par ailleurs été interpellés. Leur nombre n'était pas connu avec précision.

Le calme était revenu samedi en fin de soirée dans la ville, mais la tension y demeurait vive. Aucune source policière n'était joignable dans l'immédiat pour commenter ces incidents. Le 14 avril, de violents affrontements avaient déjà opposé les populations de Kolda et les forces de police à l'annonce de la mort de Dominique Lopy, qui était gardé à vue pour un vol présumé chez un responsable administratif.

Les troubles, marqués notamment par la mise à sac de domiciles d'autorités administratives et de policiers, avaient poussé les autorités à envoyer des éléments du Groupement mobile d'intervention (GMI) de Ziguinchor, chef-lieu de la région voisine (également en Casamance). Ces renforts se trouvaient toujours samedi sur place, d'après l'APS.

La dépouille mortelle de Dominique Lopy avait été transportée le 18 avril à Dakar, pour les besoins d'une autopsie réclamée par ses parents et ses proches. Les résultats de cette autopsie n'ont pas été publiés, la famille du défunt invoquant "des raisons de sécurité publique".

La Rencontre africaine pour la défense des droits de l'Homme (Raddho), ONG basée à Dakar, a réclamé l'ouverture d'une enquête pour faire la lumière sur les circonstance de son décès.

21 avril 2007

Gag: La politique-western, arme au poing

"El pistolero", conseiller de la République auprès de Wade, a encore fait des siennes parce qu'on a osé le critiquer. Ce n'est pas le premier cas. Pendant la campagne présidentielle, un ministre a menacé la foule qui huait Wade avec son revolver pour les faire taire. Des arguments politiques intelligents...



Sénégal: Un homme politique armé fait irruption dans les locaux d'une radio et menace de mort le personnel

Moustapha Cissé Lô a fait irruption le 18 avril dernier dans les locaux de la radio privée Disso FM, accompagné de ses hommes de main, et menacé de mort le personnel de la station, a Rapporté l'ONG Reporter sans frontière (RSF).

"Ce type de délits se répète au Sénégal parce que les agresseurs bénéficient de la frilosité de la police et de la justice, lorsque les coupables sont proches du parti présidentiel. Aujourd'hui, la patience des journalistes est à bout. Il est donc important que des sanctions soient prises pour empêcher que de tels incidents se reproduisent", a déclaré l'organisation.

Le 18 avril, au cours de l'émission "Xew-xew" diffusée par Disso FM, un auditeur s'est offusqué à l'antenne de l'investiture du conseiller de la République Moustapha Cissé Lô sur la liste du Parti démocratique sénégalais (PDS). Peu de temps après, M. Lô, accompagné de ses hommes de mains, a pénétré dans la salle de rédaction de la radio et menacé l'ensemble du personnel, allant jusqu'à menacer de mort le premier qui prononcerait son nom sur les ondes.

Ibrahima Benjamin Diagne, le directeur de la radio à Mbacké dans la région de Dourbel (ouest du pays), a alors alerté la police dont l'arrivée a mis fin à l'agression. Il a porté plainte l'après-midi même auprès des services de police, et assure qu'une plainte devrait également être déposée auprès du procureur de la République. Depuis, il est victime de nombreux appels téléphoniques de Moustapha Cissé Lô et de son entourage. Au cours d'une de ces conversations, le conseiller de la République a déclaré être dans "un combat à mort" avec le personnel de la radio.

Moustapha Cissé Lô, membre du Conseil de la République des affaires économiques et sociales, est adhérant au PDS et proche du président Abdoulaye Wade. Surnommé "El pistolero" par la presse, il est connu pour être en permanence avec une arme à feu.

20 avril 2007

Talibés: un charity business de plus en plus dénoncé

Cet intéressant article donne des chiffres hallucinants: 17% des enfants sénégalais sont des talibés. Les marabouts en tirent 20 milliards de revenu par an. Quand aux risques pour les enfants, il suffit que de lire les articles "moeurs" pour savoir ce qu'ils risquent. Wade voudrait en finir avec ce problème spécifiquement sénégalais. Mais les habitudes et les enjeux financiers sont difficiles à contourner.


vendredi 20 avril 2007, par Nettali

La journée nationale du talibé est célébrée ce vendredi. Occasion saisie par les pouvoirs publics et la société civile pour engager le combat contre la mendicité des talibés qui passent plus de temps à faire la manche dans la rue qu’à apprendre le Coran dans les écoles coraniques.
Un jeune garçon au coin d’un feu rouge, habillé d’habits déchirés et sales, les pieds nus, un pot de tomate à la main, l’air triste, se faufilant entre les véhicules et tendant la main à gauche et à droite. Telle est l’image d’Epinal de ce que l’on appelle ici les talibés. Une image devenue insoutenable pour les autorités et pour les Ong. Au point que tous se lèvent comme un seul homme pour dire plus jamais çà ! Plus facile à dire qu’à faire. Car la mendicité des talibés est un phénomène socio-culturel très vieux au Sénégal. Si dans le passé, cela entrait dans la formation des pensionnaires des écoles coraniques pour leur apprendre l’humilité, aujourd’hui force est de reconnaître que c’est devenu un véritable fonds de commerce pour les marabouts tenants des daaras. D’après une enquête de l’Unicef, sur un total de 200 000 talibés recensés à Dakar en 1995, la mendicité rapporte un chiffre d’affaires de 20 milliards de Fcfa par an. Certains marabouts n’hésitent pas à réclamer à chacun de leurs pensionnaires de leur verser 500 Fcfa les autres jours, et 1000 Fcfa les vendredis.

Du fait du développement des activités économiques à Dakar, beaucoup de marabouts à qui des parents démissionnaires ont confié la charge de leurs progénitures ont quitté les campagnes avec leurs talibés pour la capitale. Depuis quelques années des enfants venant même des pays voisins sont convoyés à Dakar pour exercer la mendicité. Ainsi ces talibés jeunes ne connaissant rien de la vie en ville passent plus de temps à tendre la main qu’à apprendre véritablement le coran. C’est pour cette raison qu’ils deviennent vulnérables face à des fléaux comme la violence, la délinquance, les accidents, la pédophilie, etc. Les cas de talibés entraînés dans des activités de pédophilie sont souvent exposés dans les pages faits divers des journaux.

Devant ce phénomène qui a la vie dure à cause des enjeux financiers, les Ong et les pouvoirs publics ne veulent pas rester les bras croisés. Le président Wade avait présidé le 10 octobre 2006 un conseil présidentiel durant lequel, il avait lancé le slogan « un enfant un toit », et exprimé son désir de voir tous les talibés retirés de la rue avant la tenue du sommet de l’Oci en mars 2008. Dans ce sens, l’Ong Tostan basée à Thiès a initié une marche de sensibilisation qui est partie de Dakar le 17 avril pour se terminer dans la capitale du rail. L’Ong Tostan plaide d’ailleurs pour l’intégration des talibés dans le système éducatif formel. De même le gouvernement et l’Unicef ont initié un programme de modernisation des daaras pour permettre aux talibés en plus d’apprendre le coran d’avoir une formation professionnelle.

Au Sénégal, les talibés constituent environ 17¨% des enfants en âge d’aller à l’école.

19 avril 2007

Wade inquiète la Banque mondiale

Ce n'est pas moi qui le dit !



Projets placés sous la tutelle de WADE et Macky SALL: La Banque mondiale émet des doutes

Plusieurs secteurs prioritaires ont vu leur part dans le budget diminuer en 2006. Parmi ceux-ci se trouvent, le secteur de la santé, l’agriculture et l’élevage, le développement social et la solidarité nationale. Pendant ce temps, les projets logés à la présidence et à la Primature se sont taillé la part du lion.

Walfadjri.../...

Et maintenant, c'est la Sonatel !

Le carburant, l'électricité, le gaz... Et maintenant, les téléphones portables. Le réseau Sonatel devenu Orange fonctionne de moins en moins bien et tout le monde s'en plaint. Même l'ARTP, l'organisme de surveillance s'inquiète. Il n'y a pas longtemps, la Sonatel avait reçu une pénalité de plusieurs milliards pour mauvais fonctionnement. Même les tarifs dysfonctionnent: quand on pense que téléphoner à son voisin coûte en moyenne entre 150 et 200 f la minute, et que c'est le même prix que pour téléphoner à Paris ou New-York, on plaint les Sénégalais rackettés chez eux...


DERNIERE MINUTE:
L'amende infligée à la Sonatel vient de passer de 3 à 6 milliards

Lire l'article

Dysfonctionnement du réseau mobile de la Sonatel : L’Artp n’y comprend rien

Etonnant que de constater les désagréments récurrents que cause la Sonatel, dans sa version Orange, aux usagers. Des interruptions dans le réseau se multiplient. A l’Agence de régulation des télécommunications et des postes (Artp), on s’en émeut. Discrètement. Un des responsables de cet organe, n’a pu cacher son amertume face à ces manquements. Dans l’anonymat, il fait remarquer que «jusqu’à 13 heures, aux alentours de Sandaga, c’est l’interruption totale de signal». Il n’est pas rare d’entendre, au cours d’un appel téléphonique, le service informations servir des phrases rassurantes émises par une voix succulente, pour prier le client d’attendre «(son) correspondant (étant) en communication». Correspondant qui n’existe même pas, à dire vrai, puisque, après le message, l’émetteur tombe, à ses dépens, sur la boite vocale. Et, pire, certains usagers, au décompte de leur crédit, se voient «extirper» quelques sous… électroniques. D’ailleurs, l’on soupçonne des indications plus commerciales qu’informatives.

«Non, la Sonatel n’a nullement de telles intentions», rétorque le responsable de la communication, Abdou Karim Mbengue, qui reprend les mêmes notes du communiqué transmis par sa boîte. Encore que ce sont des explications de facture publicitaire. A défaut d’un haut responsable de la société de télécommunications, c’est le service de communication qui porte… mal la parole en niant «les appels manqués tarifés» fustigés par les usagers. Alors, la justification à tous ses désagréments subis est simplifiée par M. Mbengue citant encore le communiqué : «C’est dû à un important programme d’extension et de modernisation de son réseau mobile, Orange, dans le but d’améliorer la qualité des communications et d’introduire des services innovants aux clients.»

Pour dédramatiser les préjudices, le communiqué de la Sonatel parle «d’incident de ce mercredi 18 avril 2007 (hier) à 10 heures 40 mn». Ironie d’un appel, au moment où l’on s’entretenait avec M. Mbengue, c’est, peut-être, un diable qui a interrompu la liaison. En tout cas, pas un problème de réseau puisqu’il ne lui restait qu’un rire d’aveu. Gare à ceux qui ne s’adapteront pas à la concurrence des autres opérateurs. Les usagers en ont marre, l’Artp ne fait pas valoir son pouvoir.

17 avril 2007

Pénurie de gaz et délestages Sénélec: ça recommence

Un seul mot peut résumer cet état d'improvisation et d'imprévision : la mal-gouvernance.



"L’Etat est responsable"

mardi 17 avril 2007, par Nettali /

Coupures intempestives d’électricité et pénurie de gaz affectent depuis une semaine la vie des sénégalais. La Société nationale d’électricité (Sénélec) dégage sa responsabilité et pointe un doigt accusateur sur Gti, un fournisseur privé. Djibril Thiongane, un consultant en économie pétrolière estime, sur les ondes de Radio Sénégal international, que "le problème relève d’une improvisation et du pilotage à vue". Par Nettali.net

Les coupures d’électricité et les pénuries de gaz sont devenus depuis quelques années le lot quotidien des sénégalais. Ces derniers jours, les délestages et la pénurie de gaz se sont rappelés au bon souvenir des sénégalais. Une situation que Djibril Thiongane, consultant en Economie pétrolière analyse comme une manque de planification dans le secteur. Ce dernier estime en effet que le "Sénégal n’avait jamais connu de pénurie" avant la situation de crise de la Société africaine de raffinage (Sar). Avant explique-t-il, "il y avait une programmation sur un an ou sur deux ans , bateau par bateau avec tout le montage financier". Si cela n’existe plus, c’est que "l’Etat est responsable". Et il doit être le premier à réagir. Et "il ne doit pas réagir comme un privé qui défend ses intérêts", ajoute M.Thiongane. Quant à Carmello Sagna, secrétaire général du Comité national des hydraucarbures, il rame à contre-courant. Selon lui, s’il y a rupture de gaz "cela ne veut pas dire qu’il y a pénurie". Toutefois reconnaît-il, depuis mercredi, les centres d’emplissage de gaz butane sont à sec dans tout le pays, à cause d’un retard d’approvissionnement".

Ce qui est vérifiable c’est que depuis mercredi il y a une rupture de gaz dans les centres de remplissage", admet M.Sagna. A en croire ce dernier si le bateau qui doit venir du Congo arrive ce mardi, la distribution reviendra à la normale.

Du côté de la Sénélec, on met cette situation sur le compte du retrait de Gti, un fournisseur privé de la société d’électricité. Mais dans la société, dans le giron de l’Etat après une privatisation ratée avec les canadiens Elyo Hydro-Québec, des voix s’élèvent pour demander une nouvelle récapitalisation. Selon les cadres de la Sénélec, la société draîne une dette de 100 milliards laissée par Samuel Sarr limogé en octobre 2006 à cause justement des coupures intempestives.

La Sénélec a inauguré une nouvelle centrale à Bel air. Mais celle-ci ne fonctionne pas à cause d’un manque de fuel.

Gag: la loi sur l'enrichissement illicite réactivée.

C'est un comble. Je vous laisse juger du comique de la chose. L'origine de la fortune d'Idy est certe très floue, mais que dire de celles de Gorgui Wade et de son fils Karim ? Et celles de tous les autres profiteurs du régime ! Attention aux retour de bâtons... Avec cette loi, l'arroseur pourrait bien se retrouver arrosé. (Et puis, réactivée veut dire qu'elle avait été mise en veilleuse...)



Pour mettre la main sur la fortune d'Idrissa SECK : WADE réactive la loi sur l'enrichissement illicite

La loi sur l'enrichissement illicite a été remise au gout du jour. La commission ad hoc, mise sur pied depuis quelque temps pour son toilettage, vient de déposer ses travaux sur la table du chef de l'Etat. Mais, selon des sources judiciaires, la réactivation de cette loi, tombée en désuétude faute d'application, vise principalement à mettre la main sur la fortune d'Idrissa Seck, lequel refuse de rembourser les fonds politiques dont le chef de l'Etat l'accuse d'avoir détournés.

La loi sur l'enrichissement illicite, tombée en désuétude faute d'application, est réactivée. La commission ad hoc qui planche depuis un certain temps sur le toilettage de ladite loi vient, en effet, de terminer ses travaux et a déposé ses conclusions sur la table du président de la République. Selon nos sources, le chef de l'Etat devrait incessamment ficeler un projet de loi qui sera soumis au Conseil des ministres, avant d'atterrir sur la table du président de l'Assemblée nationale. Au niveau de l'hémicycle, le projet de loi sera, d'abord, examiné en commission technique, avant de passer en plénière. Mais, avec la configuration actuelle de l'Assemblée nationale où la majorité parlementaire est détenue par le Pds et ses alliés, la loi devrait passer comme lettre à la poste.

La remise au goût du jour de la loi sur l'enrichissement illicite cache-t-elle un dessein inavoué ? Des sources judiciaires sont, en tout cas, convaincues que c'est Idrissa Seck qui est principalement visé par cette loi. Selon nos interlocuteurs, ‘l'Etat cherche à mettre la main sur la fortune de l'ancien Premier ministre’. A les en croire, les autorités voudraient mettre à profit le caractère particulièrement coercitif de la loi sur l'enrichissement illicite pour dépouiller le maire de Thiès de certains de ses biens qu'il aurait, selon le pouvoir, illégalement acquis. En effet, avec la loi sur l'enrichissement illicite, c'est le principe du renversement de la charge de la preuve qui s'applique. Cela veut dire que si Idrissa Seck est poursuivi pour enrichissement illicite, c'est à lui de prouver, centime après centime, l'origine licite de sa fortune. Cependant, indiquent nos sources, l'ancien Premier ministre pourrait ne pas être mis en prison pendant la durée de la procédure. ‘Mais, si sa culpabilité est prouvée, c'est-à-dire que s'il n'arrive pas à prouver l'origine licite de sa fortune, il sera passible d'une peine de prison suivant les nouvelles dispositions de la loi sur l'enrichissement illicite’, soulignent nos interlocuteurs qui se gardent de donner des détails sur le nouveau contenu de cette loi.

Toutefois, eu égard à son statut de Premier ministre à l'époque des faits incriminés (la période pendant laquelle il se serait enrichi illégalement) et conformément à l'article 101 de la Constitution, Idrissa Seck ne pourra être jugé, si sa culpabilité est avérée, que par la Haute Cour de justice. Pour cela, une résolution devrait nécessairement être adoptée par l'Assemblée nationale ainsi que nous l'avait précisé le juriste-criminologue, Souleymane Ndiaye, dans un entretien qu'il nous avait accordé. Dans cette entrevue, il faisait remarquer que la loi sur l'enrichissement illicite ne figurait dans l'acte de mise en accusation votée par l'Assemblée nationale que par son numéro (le 163-bis). Or, disait-il, ‘on n'incrimine pas par des numéros, on incrimine par des faits. La loi sanctionne les faits, les numéros qui sont attribués aux articles sont des numéros d'ordre’. Les faits correspondants à l'article 163-bis ont-ils été occultés à dessein ? Par qui ?. Mystère et boule de gomme.

Ainsi donc, le président Wade n'a pas renoncé à son intention de faire rembourser Idrissa Seck les fonds politiques qu'il l'accuse d'avoir détournés. Surtout après l'échec des ‘négociations de Rebeuss’ avec notamment la polémique qui s'en est suivie entre le chef de l'Etat et Me Nafissatou Diop, la notaire d'Idrissa Seck, à propos des protocoles ayant sanctionné lesdits pourparlers. Le dossier des chantiers de Thiès n'a pas, non plus, été concluant. La piste des entrepreneurs, ultime recours pour prouver que l'ancien Premier ministre a prévariqué dans sa gestion de ces chantiers, s'est révélée être un cul de sac. Qui plus est, les résultats des commissions rogatoires ont été insuffisants pour inculper Idrissa Seck.

L'ancien Premier ministre séjourne actuellement en France et aucune date n'est annoncée pour son retour.

Auteur: Amadou DIOUF

10 avril 2007

Wade offre des morceaux de Sénégal aux marabouts

Voici arrivée l'heure des récompenses. Les Mourides ont soutenu Wade : 9.000 ha. Les Tidjanes, non : 1.000 ha seulement. Mais de quel droit discrétionnaire un président peut-il disposer ainsi du territoire national ? De plus, ce territoire sert au maraichage et protège la nappe phréatique qui alimente de nombreux captages. Déclasser ces forets, comme ça, et toc? Bof. Qui est spolié encore dans cette affaire ? Devinez...




LA FORET DE POUT ET THIES DECLASSEE :
Wade offre 9000 hectares de terre à Serigne Saliou, Le Khalife des Tidianes recevra 1000 hectares

Le Président de la République, Me Abdoulaye, vient d’affecter au Khalife général des Mourides, Serigne Saliou Mbacké, 9000 hectares de la forêt classée de Pout et de Thiès. Il a signé le décret de déclassement et s’apprêterait à en faire de même avec le Khalife général des Tidianes qui lui, va recevoir 1000 hectares.

Les environnementalistes parlent déjà des conséquences écologiques que cela va entraîner. Puisque les terres affectées au Khalif Général des Mourides se trouvent dans une zone où prolifère le maraîchage, il sera difficile, disent-ils, d’atténuer les incidences néfastes du déclassement de la foret de Thiès et Pout, parce que c’est cette forêt qui constitue la couverture de protection de la nappe phréatique qui alimente les nombreux forages disséminés dans la zone.

9000 hectares de la forêt classée de Pout et Thiès ont été affectés au khalife général des Mourides. Serigne Saliou Mbacké. Le décret de déclassement a été signé par le président de la République, Me Abdoulaye Wade. Les machines de défrichage ont déjà investi la zone qui va être transformée en exploitation agricole, à en croire l’inspecteur régional des Eaux et Forets, Baba Weymi, qui a confirmé l’existence du décret. « Effectivement, il y a eu un décret qui a été pris pour le déclassement au niveau des deux forêts de Thiès et Pout pour une exploitation agricole affectée au khalife général des Mourides ». Serigne Saliou Mbacké, c’est connu, possède déjà des terres dans la zone sur la route qui mène au village de Ngomène où le roi du Maroc Mohammed VI a inauguré, lors de son dernier séjour au Sénégal, un périmètre maraîcher créé dans le cadre du plan Reva, initié par le gouvernement pour la réinsertion des jeunes émigrés refoulés d’Europe. Un autre décret serait en préparation pour l’affectation de plus de 1000 hectares de terres qui vont êtres défrichés et seront affectées au khalife général des Tijanes, Serigne Mansour Sy.
.../...

09 avril 2007

Ubu roi : 43 milliards pour juger un dictateur !

Non mais ! De qui il se fout ce ministre ? Il affirme que pour juger Hissène Habré, les frais vont se monter à cette somme pharaonique ! Le Sénégal n'a pas d'argent à jeter ainsi par les fenêtres, surtout pour un ancien dictateur. Après un collaborateur de Wade qui s'était jugé diffamé et qui réclamait 10 milliards de dommage et intérêts au journal "Le Quotidien", j'ai l'impression que ces gens ont perdu tout sens commun avec les xaalis!



PROCES D’HISSENE HABRE - Le ministre de la Justice demande 43 milliards

Si l’ancien dictateur tchadien, Hissène Habré doit être jugé au Sénégal, il faudra au moins une enveloppe de 43 milliards de la francs cfa. C’est en tout cas le montant réclamé par le ministre sénégalais de la Justice Cheikh Tidiane Sy. L’hebdomadaire parisien Jeune Afrique qui donne la nouvelle dans sa livraison de cette semaine précise qu’il s’agit là d’une estimation qui est sortie des documents fournis par un groupe de travail initié par les autorités sénégalaises pour étudier les voies et moyens permettant de juger Hissène Habré au Sénégal comme réclamé par l’Union africaine (Ua).

07 avril 2007

Dakar. Premier attentat anti Wade contre un ministère !

Les bonbonnes de gaz n'ont pas explosé ! Heureusement. Restent 3 beaux 4x4 ministériels incendiés par des opposant excédés par "l’unilatéralisme et l’arbitraire dans la gestion du pays". La dichotomie entre deux Sénégal est en train de s'accentuer: le Sénégal des conscients, des urbains, des instruits, et le Sénégal profond, gavé de propagande télévisuelle, ignorant la réalité gouvernementale et qui craint le changement. J'attends la suite. Vous verrez...


Le « Mouvement pour le respect du Sénégal » revendique l’attentat

samedi 7 avril 2007, par Nettali /

Les agents du ministère de l’Elevage ont eu la frayeur de leur vie en constatant, à leur arrivée au travail très tôt le matin, hier, le sinistre : trois véhicules de type L200 calcinés. Un acte criminel réclamé par un groupuscule se dénommant « Mouvement pour le respect du Sénégal » et qui réclame paradoxalement un dialogue politique pour un fichier électoral fiable. Source : Le Populaire

«Nous revendiquons l’attentat du 6/4/07 à la Vdn au nom du Mouvement pour le respect du Sénégal. Nous disons que la balle se trouve dans le camp de M. Wade. Tant que M. Wade refusera de dialoguer avec l’opposition pour un fichier fiable, ce pays sera ingouvernable et aucune élection ne se tiendra dans le pays. L’unilatéralisme et l’arbitraire dans la gestion du pays sont inadmissibles et intolérables à partir de maintenant. Un voleur averti en vaut deux*».

Tel est le message écrit que nous avons reçu, hier à 4h…, juste une petite heure après que trois véhicules de type L200, des Nissan double cabine estimées à près de 17 millions l’unité, avaient été incendiés dans la nuit du jeudi au vendredi, vers 3 heures du matin, dans le parking du ministère de l’Elevage situé juste en face des locaux sis sur la Voie de dégagement nord (Vdn). Le sinistre a également légèrement touché un autre véhicule de type Hyundai Elantra garé à côté. Il faut retenir qu’il a été trouvé, à quelques mètres des véhicules calcinés, une bonbonne de gaz reliée par un fil sûrement imbibé d’essence. Car des traces apparentes de feu sur le sol renseignent que ceux qui ont commis l’acte voulaient également faire exploser la bonbonne de gaz. Même si aucune information n’a filtré sur ce groupuscule qui revendique cet acte, l’enquête gérée par le commissaire de Point E, Bécaye Diarra, devra faire la lumière sur les réelles motivations de ce « Mouvement pour le respect du Sénégal », les éventuels exécutants et commanditaires.

Il faut relever que du côté du ministère de l’Elevage, la sérénité est de mise, après les premières frayeurs du matin. Et de sources proches du ministre de l’Elevage renseignent que Oumy Khaïry Guèye Seck n’est pas troublée outre mesure par cet acte qu’elle regrette. « Elle croit en Dieu et demande à ses agents de redoubler d’effort pour atteindre les objectifs qui sont assignés au département et éviter les spéculations ».

* (Ils se sont inspirés du slogan de feu "senegaulois.com" !)

Un vol de poivre qui ne manque pas de piment

En effet, en lisant l'article, j'en déduis que personne n'a porté plainte, que l'accusé (par les gendarmes) a avoué sous la contrainte des-dits gendarmes, que son avocat est un con qui enfonce son client au lieu de le défendre, que la justice d'abord hésitante a sévi sévèrement sans preuve. Bon...



45 jours de prison pour avoir chipé deux sacs de poivre
Paru le Samedi 7 Avr 2007

Après avoir volé deux sacs de poivre, Joseph Badji les a remis à Modou Guèye pour qu’il le refourgue au marché. Manque de bol, celui-ci attirera l’attention des limiers qui l’arrêteront pour détention de marchandise à provenance douteuse et l’achemineront illico-presto au poste de police. Interrogé, Modou Guèye ne se fait pas prier pour balancer celui qui lui a remis les sacs de poivre. Selon lui, il s’agirait de Joseph Badji, son ami qui lui aurait chargé d’écouler la marchandise. Les policiers ont alors procédé à son arrestation.

Bien qu’il est avoué à l’enquête préliminaire de police, à la barre du tribunal, il réfute catégoriquement les faits et affirme qu’il a été malmené par les policiers, raison pour laquelle il accepté les déclarations de son ami. Mais, déclare ne pas connaître l’origine de ses sacs de poivre, qu’il a été trouvé un beau matin dans son atelier et embarqué dans le panier à salade.

Même si les juges et le procureur étaient quelque tentés de le croire, son propre avocat leur en dissuadera. Lors de sa plaidoirie, il dit ne pas croire en la version de son prévenu. Selon lui son client ne dit pas du tout la vérité, il a été probablement conseillé à la maison d’arrêt et de correction, pour qu’il change subitement de version. Cependant il demande au tribunal de bien vouloir requalifiés les faits car le délit de vol n'est pas constitué, d’autant plus que personne n’a signalé un quelconque vol de poivre. Le tribunal qui a retenu le chef d’inculpation en vol, l’a condamné à 45 jours ferme.

06 avril 2007

15 millions détournés à la SGBS. La justice fonctionne

Escroquerie, d'accord, mais la justice remet tout en ordre. Pour une fois qu'on peut dire du bien.


DETOURNEMENT A LA SGBS DE SAINT-LOUIS
Le caissier Cheikh Tidiane Fall pompe 15 millions et écope de 6 mois ferme

Article Par El Hadji TALL, Paru le Vendredi 6 Avr 2007

Attrait à la barre du tribunal correctionnel de Saint-Louis pour faux et usage de faux en écriture privée, abus de confiance et escroquerie, le caissier Cheikh Tidiane Fall, placé sous mandat de dépôt depuis le 6 mars 2007, a été reconnu coupable des deux premiers chefs d’inculpation. Le parquet a requis contre lui, pour chaque délit, 6 mois ferme pourle premier et 2 ans dont 6 mois ferme pour le deuxième. En sus de ce long séjour carcéral, Fall va devoir tout rembourser jusqu’au dernier centime. La contrainte par corps a été fixée au maximum.
.../...

05 avril 2007

Un Français accusé d'attentat à la pudeur par un nain mongol

Gag. Dans un premier article, le journaliste parlait d'un mongol. Maintenant, c'est un nain débile. Mal informé le mec. Et le le maréchal de gendarmerie Abdoulaye Ly ? Lui aussi il a inventé des trucs dans les PV des divers témoins qui réfutent les écrits du chef des pandores. C'est quoi ça ? De la négligence ? Un coup monté ? Faut dire que même si l'on est homosexuel, désirer se taper un nain mongol débile mental de 30 ans serait vraiment une perversité. Ici, en tout cas, la justice sénégalaise semble faire la part des choses



St-Louis : liberté provisoire pour un Français accusé d'attentat à la pudeur sur un nain

APS. 4 mars 2007

Saint-Louis, 29 mars (APS) - Le tribunal correctionnel de Saint-Louis a accordé, jeudi, la liberté provisoire à un ressortissant français, patron d'un célèbre dancing de Saint-Louis qui était poursuivi pour avoir tenté d'entretenir des relations contre nature avec un individu souffrant de nanisme.

Le président du tribunal, Mor Lô, a pris cette décision en attendant de juger le 26 avril prochain cette affaire dont le procés a drainé beaucoup de monde dont le consul de France à Saint-Louis.

Le 26 avril, comparaîtra le maréchal de gendarmerie Abdoulaye Ly dont la version a été jugée nécessaire face aux dénégations des témoins entendus ainsi que de la partie civile. En effet, ces derniers ont tous nié avoir tenu certaines déclarations qui leur sont prêtées dans le procès-verbal de gendarmerie. [Tiens donc !]

A la barre, l'accusé a affirmé avoir n'avoir entretenu aucun acte répréhensible vis-à-vis de sa prétendue victime qui avait l'habitude fréquenter le dancing. Le jour des faits, a-t-il témoigné, ce dernier qui est un nain et ne jouit pas de toutes ses facultés mentales --il est souvent assisté par son grand-frère-- était venu comme à son habitude lui offrir une boisson. Ils sont restés quelques moments seuls et, à un moment, le blanc s'est mis à suivre une émission de télévision laissant son ordinateur à la disposition de son hôte. Ainsi, selon l'accusé, ''tout le bruit qui a couru a été inventé''.

Quant à la prétendue victime, elle a parfois varié dans ses déclarations, même si elle soutient n'avoir pas entretenu de relations sexuelles avec l'accusé qui était, toutefois, parvenu à lui enlever son pantalon sans suite.

Le défilé des témoins n'a pu faire avancer les choses et le procureur Mame Madior Sow a souligné qu'elle n'était pas contre la liberté provisoire du prévenu qui ne peut être maintenu en détention face à ce flou. Pour aider à l'éclatement de la vérité, le procureur a plaidé pour la comparution du maréchal Abdoulaye Ly. La requête a été accueillie par une salve d'applaudissements, obligeant le président à vider la salle.

En définitive, le tribunal a fixé au 26 avril l'audience avec convocation du gendarme enquêteur.

04 avril 2007

Paris. L'immobilier des Présidents africains gêne les ONG

Ah bon ? Les ONG commencent à trouver que ces chers présidents africains corrompus étalent trop leurs milliards dans l'immobilier haut de gamme parisien. L'appartement de Juppé, c'est de la gnognotte à côté. Selon ces organisations, les acquisitions n'ont pas pu se faire avec leurs économies de salarié de l'Etat ! Donc, c'est une preuve des détournements de fonds au détriment de leurs peuples respectifs. Donc, les ONG portent plainte. La justice française, dans ces cas là, elle ressemble assez à celle de là-bas dit ! Enfin. Attendons de voir.



mercredi 4 avril 2007, par Nettali /

Petit pavé dans la mare françafricaine, une plainte a été déposée la semaine dernière sur le bureau du Procureur général de Paris. Son objet ? Le patrimoine immobilier de quelques présidents africains plutôt bien en cour en France. L’occasion rêvée pour revoir ses cours de géographie immobilière de la Françafrique à Paris.

Les associations « droits-de-l’hommiste » ont un vilain défaut, elle se méfient de tout. Et cherchent souvent la petite bête. Sherpa, Survie et la fédération des Congolais de la diaspora en tête.

Le 27 mars dernier, elles n’ont rien trouvé de mieux que de déposer un imposant mémo, (14 pages sans les annexes tout de même) sur le bien encombré bureau du Procureur de la République de Paris. Assorti d’un dépôt de plainte contre, dans le désordre, le président congolais Sassou Nguesso, son acolyte gabonais Omar Bongo, l’équato-guinéen Tedoro Obiang, l’angolais Dos Santos, sans oublier le burkinabé Blaise Compaoré.

Une fois n’est pas coutume, ces doux présidents adulés par leurs populations ne sont pas accusés des pires méchancetés contre leurs opposants. Seulement d’être friands des villégiatures françaises, particulièrement parisiennes.

Mesquines, les ONG veulent les taper au porte-feuille, arguant que nombre de leurs achats immobiliers ne seraient possibles que via des « détournements de biens publics et/ou de recel de bien publics ». Car osent les trois larrons, « personne ne peut croire sérieusement que ces biens immobiliers, dont la valeur est aujourd’hui pour certains d’entre eux de plusieurs millions d’euros, ont pu être acquis par le seul fruit de leurs salaires ». Et les perfides d’ajouter que « cette observation est encore plus valable s’agissant des membres de la famille de ces dirigeants [...] puisque dans bien des cas ils sont sans profession ou leur profession est ignorée ».

Tant d’acrimonie, ne peut bien évidemment, qu’être un symptôme de jalousie... Sentiment bien compréhensible au demeurant, devant l’impressionnant patrimoine immobilier amassé, au fil de leurs années de règne par les président africains ou par leur clan. Prudent autant que généreux, les chefs d’États africains rechignent dans la majorité des cas, à apparaître eux-mêmes comme propriétaires.

La tropicalisation du XVIe arrondissement parisien La palme du bon goût –d’aucuns diraient du snobisme- revient sans conteste au grand président gabonais, Elhadj Omar Bongo Ondimba. Du haut de ses quarante années de règne, le bon Omar a eu le temps de se constituer un petit parc fort coquet. Pas moins de cinq biens, tous dans le XVIe arrondissement parisien, dont le fameux hôtel particulier de la rue Dosne où il aime à recevoir les hommes politiques français en mal de conseil. Et encore, l’appartement de l’avenue de Iéna n’est-il pas comptabilisé (cf. Bongo le Squatteur)

Derrière le maître de Libreville, ses augustes pairs font presque figures de parents pauvres. Comme tant de familles, le clan Nguesso a fui l’agitation du centre -seulement un appartement dans Paris intra-muros, dans le douillet 7e arrondissement tout de même – pour la proche et chic banlieue. À la volée un hôtel particulier, humble villa de 700 m2 estimée entre 5 et 10 millions d’euros au Vésinet (Yvelines), de multiples appartements à Courbevoie et une autre propriété à Argenteuil. Un parc honorable. Sans doute le président Nguesso a-t-il pris quelques conseils auprès de son gendre Omar Bongo...

D’autres, comme Compaoré essaient, petitement de suivre le maître Omar, précurseur de l’immobilier africain à Paris. Le président burkinabé, par le truchement de sa douce Chantal, dispose à loisir d’un appartement dans le XVIe arrondissement parisien. Tout nouvel émir pétrolier, l’equato-guinéen Teodore Obiang commence tout juste à faire ses courses. Lui aussi dans le XVIe, avec un hôtel particulier sur la très prisée avenue Foch.

Enfin, dernier –ou plus discret- de cordée, l’ami angolais Eduardo Dos Santos. Seul bien répertorié, une « villa absolument somptueuse au cap d’Antibes ». Mais depuis que la justice française s’obstine à poursuivre ses bons amis, Arkady Gaydamak, Pierre Falcone Charles Pasqua etc. dans l’affaire de l’Angolagate, le bon Eduardo boude la Côte d’Azur.

Reste à savoir si la plainte déposée contre tout ce gentil monde, pour recel de détournement de biens publics, aura les mêmes fâcheuses conséquences...

Les aides mondiales au Sénégal: un vrai bordel

Des demandes d'aide multiples, des projets financés non réalisés, des projets sans cohérence ou ne répondant pas aux besoins économiques fondamentaux du Sénégal, des bailleurs de fonds multiples qui surfinancent parfois un même projet... La Banque Mondiale essaye de s'y retrouver dans ce capharnaüm !



Face au caractère nébuleux de l'aide officielle : La Banque mondiale prône une politique budgétaire efficace

Walf Fadjri .../...

La Banque Mondiale révèle qu'en fin 2005, il était dénombré plus de 474 projets en cours d'exécution au Sénégal, pour un portefeuille de 2,45 milliards de dollars. Une multitude de projets qui trahit un manque de coopération entre bailleurs (seul 1 projet sur 4 était cofinancé) qui, de surcroît, complique la tâche des autorités confrontées, de ce fait, à la gestion d'un nombre incalculable de requêtes.

Sur la base de ce constat, somme toute, étonnant, la Banque mondiale, en étroite collaboration avec les autorités sénégalaises, a entrepris une enquête auprès des bailleurs de fonds, laquelle ayant non seulement pour objectif d'identifier les montants de l'aide officielle versée à destination du Sénégal, mais encore de cerner leur affectation et leurs modalités de décaissement.

02 avril 2007

Wade accablé par le chef des tidianes à Tivaouane

Wade et son clan en ont pris plein la gueule lors du gamou de Tivaouane ! Rendu furieux par des "mauvais traitements" de la part de Wade, comme la non retransmission de cette fête religieuse importante, le grand marabout Sy s'est lâché devant Wade. Fraude électorale, corruption, assassinat, "cadeau" à l'ancien président, influence des mourides... tout y est passé. Non pas tout. Il promet d'autres révélations si...



MAOULOUD CHEZ LES MOUSTARCHIDINES – MOUSTAPHA SY SCIE WADE :

« Sur ordre du Président, Abdoulaye Diop a viré 60 milliards à Diouf en mai 2000 »


Moustapha Sy crache le feu sur Wade et le met en garde : «J’ai toutes les preuves matérielles de la fraude électorale»

(Envoyé spécial à Tivaouane) - Pour un Gamou, ce ne fut pas mou contre Wade. En effet, hier dimanche en fin de matinée, au Champ des courses de Tivaouane, Moustapha Sy a tenu un discours politique très acerbe à l’endroit du Président Wade. Toutefois, il précise d’emblée, qu’il n’avait pas l’intention de le faire. La dernière élection présidentielle, l’affaire Me Sèye, son soutien inconditionnel au parti Rewmi de Idrissa Seck, 60 milliards que Abdou Diouf aurait reçus de Abdoulaye Diop, l’actuel ministre des Finances, en passant par les comptes bancaires du Président à l’étranger, Moustapha Sy n’a pas épargné Wade et lui promet d’autres révélations, si jamais il lui en redonne l’occasion.

Habillé d’un boubou en tissu de soie gris, taillé en deux pièces, avec une chéchia noire à la tête, Moustapha Sy, après avoir remercié la confrérie mouride «de ses cadeaux et autres bienfaits», a également cité et remercié la présence de Rewmi, parti de l’ancien Premier ministre Idrissa Seck, qu’il considère d’ailleurs comme le parti des Moustarchidines. Ce qui, visiblement, a l’air d’enchanter les milliers de disciples qui y ont répondu favorablement par une pluie d’applaudissements. Toujours, sur le registre des remerciements à l’endroit des «souteneurs» de son mouvement, Moustapha Sy s’est réjoui des enveloppes de 5 millions et des 4X4 reçus de part et d’autres. Avant de préciser : «Même la sécurité est mienne ; j’ai payé les motards de mes propres sous.» Pour dire que «rien n’est venu de l’Etat», dans le cadre de l’organisation du Gamou célébré sur l’espace dénommé Champ des courses à Tivaouane.

«PREUVES MATERIELLES DE LA FRAUDE ELECTORALE»

«Cet évènement grandiose auquel vous assistez ne sera pas couvert par la Rts, puisque Abdoulaye Wade a donné l’ordre de boycotter le Gamou de Cheikh Tidiane Sy», informe Moustapha Sy, sur un ton narquois. Mais, c’est pour ensuite rassurer l’assistance : «Mon service Internet annonce que plus de 100.000 internautes ont pu suivre l’évènement (Ndlr : nuit du samedi au dimanche) en direct et à travers le monde, grâce aux nouvelles technologies de la communication.» Suffisant, pour lui, de dire à l’endroit des autorités, sous les applaudissements de ses disciples et autres invités : «Qu’elles (les autorités au pouvoir : Ndlr) gardent leur télévision !» Avec des propos de plus en plus acerbes à l’endroit du chef de l’Etat, Moustapha Sy assure qu’il détient par devers lui «les preuves de la fraude de la dernière présidentielle». En effet, explique-t-il, «on a fait infiltrer des Moustarchidines dans le Pds avant les élections». Et grâce à leur implication, ils ont bénéficié chacun de quatre cartes d’électeurs, révèle Moustapha Sy qui s’empresse d’ajouter : «Ils ont voté une seule fois et m’ont remis les cartes superflues que j’ai soigneusement gardées dans mes archives.» Alors que «Wade tranche le débat en tant qu’avocat et non en tant que Président», dira-t-il, puisque qu’«il n’est pas encore Président». Des paroles acérées, crues, qui ont le don de surexciter les disciples. D’ailleurs, à ce niveau de son discours, Moustapha Sy s’attarde un peu sur le vol des suffrages lors des élections. Un phénomène qui, selon lui, est honteux, surtout venant d’un octogénaire, car, explique-t-il, «il y a trois ans, j’avais dit que Wade ne devait pas se présenter aux élections, en ce sens qu’il y a des jeunes beaucoup plus aptes que lui», pour diriger le Sénégal. Et, précise l’orateur, si Wade s’aventurait encore dans une campagne électorale, «il va entendre des insanités de toutes sortes et c’est ce qui est le cas avec de jeunes adversaires», aujourd’hui.

WADE ET LE MOURIDISME

Evoquant la question des Tarikhas (confréries) au Sénégal, Moustapha Sy lance, dans une colère noire ce propos en direction du secrétaire général du Parti démocratique sénégalais (Pds) : «Personne ne peut semer la zizanie entre Mourides et Tidianes.» En tout cas, rassure-t-il, «ce n’est pas Abdoulaye Wade qui nous (Ndlr : les Tidianes) mettra en mal avec la famille de Cheikh Ahmadou Bamba». Quid de l’appartenance de Wade à la confrérie mouride ? «Il a été toujours protégé par nous-mêmes, alors qu’il n’avait absolument rien», affirme Moustapha Sy. Et ce dernier de remonter l’horloge du temps : «En 1993, c’est nous qui lui avions donné notre force.» Même «Cheikh Ahmet Tidiane Sy (le père de Moustapha Sy) a sacrifié tous ses enfants, en les laissant en prison afin de plaider pour la libération de Wade», alors premier opposant du régime de Abdou Diouf. Dans ce même ordre d’idées, Moustapha Sy conteste à Wade l’appartenance à confrérie mouride dont il se réclame. Et de se demander : «Depuis quand il est mouride ?» Il ne l’a été qu’une fois à la tête du pays. Rappelant des faits historiques, il estime que «Senghor, de son temps n’a jamais affiché son appartenance, encore moins sa préférence». De même que Abdou Diouf qui, selon lui, «en presque 20 ans de règne, n’a jamais eu de préférence dans les familles religieuses».

ASSASSINAT DE Me SEYE

Y allant toujours de ses envolées inquisitoires à l’endroit de Me Wade, le responsable des Moustarchidines a également soulevé la fameuse affaire relative à l’assassinat de Me Babacar Sèye (président du Conseil constitutionnel assassiné en 1993). Toutefois, il n’a pas cité nommément le Président Wade, mais assure que des réunions secrètes ont été tenues à Mermoz, à la veille de l’assassinat du juge, par des responsables du Parti démocratique sénégalais (Pds) dont Wade est le secrétaire général national. Et même s’il a eu à soutenir Wade, à cette époque, il avoue savoir beaucoup de choses qui pourraient «mettre le pays à feu et à sang». Alors, le guide des Moustarchidines profère des menaces à peine voilées en déclarant : «Qu’ils ne me provoquent pas, sinon…»

ABLAYE DIOP ET LES 60 MILLIARDS POUR DIOUF SUR ORDRE DE WADE

Concernant le cas Ablaye Diop, actuel ministre de l’Economie et des Finances, Moustapha Sy a fait une révélation qui a surpris l’assistance. Considéré comme quelqu’un de faux, «pour avoir voulu semer la zizanie dans les rangs des Moustarchidines», le ministre en a pris pour son grade. «Tout ce qu’il est devenu, c’est grâce à nous» et «je sais beaucoup de choses le concernant», dira Moustapha Sy. Et, pour asseoir ses propos, il affirme être au courant des «60 milliards que Ablaye Diop a transféré en France pour Abdou Diouf», après son départ de la présidence, sur ordre du chef de l’Etat, Abdoulaye Wade. Sans pour autant donner plus de détails à ce propos, il menace encore : «Qu’ils me laissent en paix, sinon….»

SOUTIEN AU REWMI DE IDRISSA SECK

Déjà samedi dernier, à l’occasion du Gamou au Champ des courses, place habituelle du Gamou des Moustarchidines, Yankhoba Diattara du parti Rewmi de Idrissa Seck était présent. C’est d’ailleurs le seul parti politique qui a honoré la cérémonie de sa présence. Ainsi, Moustapha Sy est revenu, hier, sur sa complicité avec Idrissa Seck qu’il dit soutenir sans réserve. Et de regretter : «J’étais en France jusqu’au 20 février, raison pour laquelle mon message de soutien à l’endroit de Idrissa a été tardif.» Mais, avertit-il, «qu’ils (les gens au pouvoir) ne m’obligent pas à descendre dans l’arène politique». Au cas échéant, lance-t-il à l’endroit de ses disciples, «vous savez de quoi je suis capable». Très proche du parti politique dénommé Pur, Moustapha Sy a également révélé que le régime de Wade a proposé de l’argent et une 4X4 au leader de ce parti, pour sa probable coalition avec le Pds. Mais, son choix, indique-t-il est fait : «Je suis de Rewmi.» D’ailleurs, pour les législatives à venir, Moustapha Sy informe que l’Etat est en train de mettre en œuvre une stratégie, pour gêner ses actions. «Quand on ferme la porte, je passe par la fenêtre», lâche-t-il. Parlant également de comptes bancaires, le fils de Cheikh Ahmet Tidiane Sy assure détenir des preuves comme quoi Wade aurait plusieurs comptes en Occident, mais ouverts sous d’autres noms. «Alors, qu’il cesse de dire qu’il n’a qu’un seul compte bancaire !»

TOUCHE PAS A MOUSTAPHA SY…

Avant de prendre la parole pour cracher le feu sur Abdoulaye Wade, Moustapha Sy a été précédé par Malick Mbaye, un des responsables du mouvement des Moustarchidines. Et c’est pour dire, après constat du refus catégorique de l’Etat de donner des moyens à Cheikh Tidiane Sy, que l’Etat n’a qu’à se tenir à carreaux, concernant les Moustarchidines. Des propos qui ont suscité des applaudissements nourris de l’assistance. Visiblement en colère contre le régime de Wade, M. Mbaye a conclut ainsi, «si jamais, il te (Moustapha Sy) touche….».


01 avril 2007

Mairie de Mbour. Vrais faux papiers administratifs

Bof. C'est juste une piqure de rappel pour les candidats à l'acquisition foncière au Sénégal. La routine quoi.


Occupation illégale de terrain. Les deux parties exhibent tous des actes administratifs signés par la mairie de Mbour
Article Par Alioune Diop, L'Obs. Paru le Vendredi 30 Mars 2007
Encore une histoire de parcelle litigieuse à Mbour. Mais cette fois, la partie civile, comme les prévenus, ont exhibé chacun un acte administratif authentifié par la mairie de Mbour.

Il ne passe pas un jour d’audience sans que les juges ne se penchent sur des parcelles litigieuses. Cette fois-ci, le nommé Thierno Diakhaté a attrait à la barre du tribunal correctionnel de Thiès une dame répondant au nom de Mame Siga Faye. Il lui est reproché d’occuper illégalement une parcelle et de détruire des biens appartenant à autrui. Interrogée, elle ne reconnaît pas les faits et clame que le terrain lui été cédé depuis le mois de juillet 2001, contrairement à la partie civile qui détient un acte administratif datant du mois d’octobre 2001. Et depuis ce jour, elle garde dans la parcelle des briques. Un jour, elle a été surprise de constater que le terrain est clôturé et le plus normalement du monde, elle a cassé le mur pour pouvoir accéder à l’intérieur. Et ce n’est que quelques jours plus tard, que Thierno Diakhaté s’en est rendu compte et a fait venir un huissier pour constater les faits, dit-elle, tout en exhibant un acte administratif délivré par la mairie de Mbour.

L’avocat de la partie civile s’arc-boute à revendiquer la parcelle, bien que l’acte de vente détenu par Mame Siga Faye précède celui de son client et sollicite 5 millions à titre de réparation pour toutes causes de préjudices confondus. Le substitut du procureur est revenu sur la loi 96-06 du 22 mars 1996 portant décentralisation, qui a donné compétence aux autorités locales de gérer les terres. Et a fait remarquer l’insécurité juridique qui existe dans ce domaine de compétence où l’autorité administrative doit apporter des réponses. Dans ce dossier, selon le parquet, la prévenue a acquis la première, la parcelle et le titre lui confère tous les droits. Pour ce cas, ajoute le substitut du procureur, il faut appliquer la jurisprudence qui consiste à dire que le prévenu était la première propriétaire et doit bénéficier de la parcelle. Il a toutefois demandé au tribunal de déclarer Mame Siga Faye coupable de destruction de biens.