Corruption au Sénégal
La corruption est partout au Sénégal, du sommet de l'Etat jusqu'au guichet ordinaire. Presque tout doit être "aidé" afin d'aboutir. Et encore... Premières victimes: ceux qui ont de l'argent. Mais les plus pauvres ne sont pas toujours épargnés. Ca, ce sont les dénigreurs qui le racontent comme ces fouille-merde de Transparency.
Commentaire: Bref citropuissant
Indice 2006 de "Transparency international" :
Le Sénégal classé parmi les pays les plus corrompus du monde
Malgré les déclarations de bonne volonté politique, la corruption est restée à son niveau de 2004. Et il en sera ainsi tant que la justice restera assujettie au pouvoir exécutif, selon le Forum civil.
Le Sénégal continue d'être un pays où la corruption atteint un niveau très élevé. Publié hier (6 novembre 2006) par Tansparency international (Ti), l'Indice de perception de la corruption (Ipc) 2006 lui attribue la 70e place sur les cent soixante-trois pays où douze sondages d'opinion ont été réalisés par neuf instituts indépendants sur les niveaux de corruption dans les secteurs publics. Selon le coordonnateur général adjoint du Forum civil, section sénégalaise de Ti qui animait hier une conférence de presse sur la nouvelle publication de cette organisation non-gouvernemantale (Ong) internationale, le Sénégal a un score de 3,3 en 2006 contre 3,2 et 3,4 respectivement en 2005 et 2004. A l'analyse, Moctar Fall a regretté la stagnation du Sénégal dans la lutte contre la corruption. ‘En trois ans, c'est-à-dire de 2004 à 2006, le Sénégal n'a pas bougé. Durant cette période, son score n'a pas dépassé les trois points. En valeur absolue, il n'y a pas eu d'avancée significative en matière de lutte contre la corruption au Sénégal’, s'est-il inquiété.
A l'origine de ce surplace, le coordonnateur général adjoint du Forum civil n'écarte pas l'hypothèse des scandales financiers qui mettent le Sénégal au-devant de la scène. ‘Les chantiers de Thiès ou de l'Agence nationale pour l'Organisation de la conférence islamique (Anoci) et autres dossiers que l'on parle toujours sans être tirés au clair y sont pour beaucoup. Les scandales financiers ne sont pas clarifiés. On n'en parle beaucoup, mais en fin de compte, on classe les affaires sans suite’, a-t-il avancé. Et Moctar Fall ne voit pas l'avenir en rose tant que la justice reste à son état actuel et tant que la volonté politique déclarée ne se traduit pas en pratique. ‘Rien ne présage une évolution positive tant que la justice ne retrouve pas la plénitude de ses prérogatives, tant qu'elle reste assujettie au pouvoir exécutif. Dans ces conditions, on ne pourra pas lutter contre la corruption. Les déclarations de bonne volonté politique se multiplient, mais si on interroge la pratique, vous verrez qu'il y a du chemin à parcourir en matière de lutte contre la corruption’, a-t-il souligné.
L'Ipc, en tant qu'indice composite, classe les pays sur une échelle de zéro à dix, zéro indiquant un degré de perception de la corruption élevé et dix indiquant un degré de corruption perçu comme faible. Avec son score de trois points, le Sénégal est très proche de zéro, c'est-à-dire que le niveau de corruption dans ce pays est perçu comme très élevé.
L'Ipc de Ti concentre son attention sur la corruption dans le secteur public et définit la corruption comme l'abus d'une charge publique à des fins d'enrichissement personnel. Selon Moctar Fall, les sondages utilisés pour établir l'Ipc posent des questions en rapport avec l'abus d'un pouvoir officiel dans un intérêt personnel ou bien des questions qui sondent la fermeté des politiques de lutte contre la corruption, incluant de ce fait la corruption administrative et la corruption politique. En exemple, il citera la corruption d'agents publics, les pots-de-vin dans le cadre de marchés publics, le détournement des fonds publics.
Ndakhté M. GAYE
http://www.transparency.org/
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